Makri s'active sur le champ des concertations et multiplie les rencontres. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri s'active sur le champ des concertations. Dernière rencontre en date: deux anciens du Front islamique du salut (FIS) dissous. Il s'agit de Ali Djedi et Kamel Guemmazi. Lors de la réunion nationale des cadres qui s'est tenue hier à Alger, en présence de Bouguerra Soltani, Djilali Soufiane, Ahmed Benbitour ainsi que Mohcine Belabbas, M.Makri a déclaré avoir rencontré des dirigeants de l'ex-FIS dont Ali Djedi et Kamel Guemmazi. Cette rencontre qui vise à amorcer un changement en Algérie, intervient après que les membres de la coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique aient rencontré M.Ali Benflis. Le président du MSP a souligné qu'un certain rapprochement et entente ont été observés en matière d'évaluation et de diagnostic de la situation du pays. Pour M.Makri, cette rencontre représente «un premier round des consultations». A l'issue de l'entrevue, les deux parties se sont, selon M.Makri, entendues sur plusieurs points et axes communs, notamment la vision future du devenir de l'Algérie. A ce propos, il a déclaré: «Il est temps qu'on se projette vers le futur de notre pays.» Le président du MSP n'a pas manqué de cacher que «les choses vont dans le bon sens». M.Makri a évoqué au passage la rencontre avec M.Ali Benflis en soulignant le point de vue commun. Il a lancé dans ce sens une invitation à Ali Benflis. Concernant les consignes du président de la République M.Abdelaziz Bouteflika, données dernièrement à ses ministres à l'occasion du Conseil des ministres, M. Makri juge que «ces consignes sont les mêmes que celles de 1999, de 2004, et de 2009» ajoutant «ce sont les mêmes promesses et le même programme». S'agissant de la déclaration de patrimoine où M. Makri a dévoilé jeudi dernier, sur sa page officielle sur Facebook, la liste de ses biens, ce dernier dira qu'il s'agissait «d'introduire un nouveau comportement politique» ajoutant «il ne faudrait pas qu'un responsable politique ait peur de dévoiler ses biens». Concernant l'annonce de l'amendement de la Constitution, le président du MSP, a réitéré les revendications de son parti concernant le projet du prochain amendement de la Constitution dont «l'instauration d'un régime parlementaire, la consolidation de l'indépendance de la justice, et le soutien de la liberté d'expression et d'information» rappelant que «ces propositions ont été soulevées par le MSP à l'instance des consultations politiques présidée en 2011 par Abdelkader Bensalah». Dans ce contexte, il a martelé: «Nous refusons le travail répété. Celui qui vise à décharger les concepts politiques de leur contenu.» En outre, M.Makri a réaffirmé que «la coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique possède un projet politique et un projet de transition démocratique qui sera consulté par un panel de personnalités et de partis. Ensuite, on organisera une rencontre nationale en vue de le présenter aux autorités et aux partis». M.Makri a abordé le taux de boycott à l'élection du 17 avril, soulignant une victoire. Il a expliqué que «le front du boycott a réussi à sensibiliser cinq millions d'Algériens, et à les faire sortir de l'illusion et la peur».