Le premier Festival du roman algérien s'est tenu, cette fin de semaine à l'hôtel Hilton. Il convient de souligner que cette manifestation est due à une initiative de l'APC de Mohamadia (El Harrach). Cette manifestation, première du genre, a été couronnée par l'attribution du premier prix, au journaliste Mustapha Benfodil, pour son roman Les bavardages du seul paru aux éditions Barzakh. Le jury, présidé par Mohamed Lakhdar Maougal, enseignant universitaire et constitué de journalistes et enseignants de l'université a ainsi donné lecture de 4 textes parmi les 30 sélectionnés. Le choix s'est finalement porté sur deux textes en langue nationale, et le reste d'expression française. L'ouverture de ce festival s'est fait par M.Chaâban Chefia, président de l'APC de Mohamadia et Fatma Saâdi vice- présidente de la même commune et aussi romancière. Ce festival a proposé, outre l'habituelle exposition-vente de livres, une série d'ateliers animés par une pléiade d'intellectuels et romanciers. On citera celui présidé par Aïcha Kassoul et ayant pour thème «l'écriture spécifique en Algérie», celle-ci expliqua les raisons du choix des romans inaugurant ce festival et dont les thèmes étaient liés à notre histoire. Mme Kassoul indiquera à cet effet que le roman de la première génération comme Mouloud Feraoun, Mohamed Dib, Kateb Yacine ...explique «la relation entre le colon et les colonisés», la deuxième génération aborde plus, selon elle, la question identitaire. Elle citera pour ce faire, Rachid Boudjedra et Tahar Djaout... Toujours d'après Mme Kassoul, la nouvelle génération, celle des «enfants des années noires», a axé son travail sur les problèmes socio-économiques et le terrorisme... Mohamed Sari s'est, quant à lui, attardé sur son expérience personnelle. Il explique comment il est arrivé à écrire des romans en s'inspirant de la dure réalité de la vie. Enfin le festival ne se limitant pas au seul domaine de l'écrit, a accueilli des vernissages d'artistes - peintres tels Mahieddine Cherrad, Ranou ou Abderrahmane Aïdoud. Le prix dont vient de bénéficier Mustapha Benfodil s'élève à 200.000 dinars.