L'évaluation d'état d'avancement du programme et la préparation de la prochaine rentrée scolaire sont l'ordre du jour de la rencontre. Le tête-à-tête des syndicats et directeurs de l'éducation avec la nouvelle ministre, Nouria Benghebrit, aura lieu ce matin. C'est ce qu'ont confirmé hier les syndicats l'éducation, contactés par nos soins. «La rencontre sera une simple prise de contact avec la nouvelle ministre. Il sera également question d'évaluer l'état d'avancement du programme ainsi que la préparation de la prochaine rentrée scolaire», a indiqué le porte-parole du Conseil des lycées d'Alger, Idir Achour. Il se pourrait, également, pour M.Achour que la question du «seuil» des cours à réviser fera part de l'ordre du jour. Surtout après l'affichage de ce dernier dans les établissements, qui a suscité la colère et le désespoir les élèves de classe terminale. Principalement ceux de Ghardaïa qui ont investi la rue pour exprimer leur colère contre l'ancien ministre, Baba Ahmed, qui n'a pas pris en considération les événements qu'a vécus la région. Le stress monte d'un cran auprès des élèves de classe terminale. Cette rencontre est la dernière chance pour eux de voir la ministre revenir sur ce «seuil» des cours à réviser. Selon le secrétaire général de l'Unpef, Sadek Dziri, la réunion s'inscrit dans le cadre d'une simple rencontre avec la nouvelle ministre. Concernant la possibilité de porter du changement quant au seuil des cours, M.Dziri a expliqué que l'ancien ministre a rendu le verdict sur ce sujet. Il n'est pas question de revenir sur ce volet. Evoquant les enseignants qui profitent de la situation de panique des élèves pour augmenter le prix des cours de soutien, le responsable de l'Unpef s'est indigné de ce genre de comportement. Il a qualifié ces enseignants de purs commerçants sans état d'âme. Pour remédier à ce fléau social, M.Dziri a suggéré d'effectuer ces cours de soutien «à l'intérieur des établissements scolaires en dehors des cours, et c'est à la tutelle de régler financièrement les heures supplémentaires des professeurs». De son côté, Meziane Meriane, le secrétaire général du Snapest, cette réunion avec la nouvelle ministre «na rien d'une prise de contact». «C'est une rencontre qui est programmée par l'ex-ministre pour évaluer l'état d'avancement du programme scolaire ainsi que pour aborder la préparation de la prochaine rentrée scolaire», a déclaré M.Meriane. Pour lui, c'est une occasion de faire rappeler à la nouvelle ministre les problèmes du secteur, à commencer par celui de la surcharge des écoles. Pour M.Meriane, le premier défi qui attend la tutelle est celui «de faire disparaitre d'une manière définitive les surcharges dans les classes». De la part du Cnapest, son secrétaire général, Nouar Larbi, dit avoir hâte de connaitre «la feuille de route de la nouvelle ministre. Elle doit surtout assurer l'application et la concrétisation de sa politique sur le terrain», a-t-il estimé. A l'approche des examens, principalement ceux du baccalauréat, les élèves n'ont d'autre choix que de recourir aux cours de soutien. Pour rattraper les cours perdus, leurs enseignants ont opté pour les polycopies. Chose qui déplait énormément aux élèves qui disaient qu'ils n'arrivent pas à suivre cette méthode. Alors, le recours aux cours de soutien est une alternative inévitable pour les parents d'élèves. Ceci dit, à quelques jours seulement des examens, les enseignants font monter les enchères des cours de soutien. Certains sites arabophones font état de 5000 DA pour deux heures de cours à dispenser. C'est ahurissant. Alors que les enseignants sont censés en cette période aider au mieux leurs propres élèves, ces derniers ne leur offrent pas de cadeau. Désormais, il faut débourser une fortune pour se préparer aux examens du baccalauréat.