L'ambassadeur jordanien en Libye enlevé en avril à Tripoli a été libéré hier et un jihadiste libyen remis en contrepartie alors que rapts et attaques visant les représentations diplomatiques se multiplient en Libye depuis la chute dde Mouamar El Gueddafi. Fawaz al-Aitan est arrivé en fin de matinée à Amman à bord d'un appareil militaire, où il a été accueilli par sa famille et un représentant du roi Abdallah II, le prince Fayçal ibn al-Hussein. Le diplomate qui est apparu fatigué, a déclaré à des journalistes que ses ravisseurs l'avaient «traité humainement» et qu'il pensait qu'il s'agissait de membres de la famille du jihadiste libyen Mohamed Saïd Al-Doursi. «L'ambassadeur se porte bien», avait déclaré auparavant le ministre des Affaires étrangères Nasser Joudeh à la télévision jordanienne. M. al-Aitan a été enlevé à la mi-avril et son chauffeur blessé par balles, dans une attaque contre son convoi à Tripoli où les milices font la loi depuis octobre 2011. Son enlèvement n'avait pas été revendiqué, mais des sources libyennes avaient affirmé que les ravisseurs réclamaient la libération de Mohamed Saïd Al-Doursi. La libération du diplomate jordanien est intervenue hier a indiqué le ministre jordanien chargé des Affaires parlementaires, Khaled al-Kalaldah qui a annoncé que la Jordanie avait remis en échange à Tripoli un jihadiste libyen. «La semaine dernière Mohamed Saïd Al-Doursi a été remis aux autorités libyennes conformément à un accord conclu» avec la partie libyenne, a déclaré M. Kalaldah. «Al-Doursi doit purger le restant de sa peine en Libye» conformément à l'accord conclu entre les deux pays, a précisé le ministre. Tripoli n'a pas réagi dans l'immédiat à cet échange.