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La machine à remonter le temps
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 20 - 08 - 2001

La marche nationale d'aujourd'hui à Ifri-Ouzellaguen rassemblera certainement beaucoup de monde.
Tout a été prévu pour que l'action soit imposante. En renouant avec cette date historique, le mouvement des citoyens entend se réapproprier l'histoire et marquer de son empreinte et le présent et l'avenir.
Un présent badigeonné, encore aujourd'hui, de lourdes incompréhensions, mais qui ne manquera pas de bousculer l'avenir. Un avenir qui ne peut être un remake du passé. Plus rien ne sera jamais comme avant, l'irruption du peuple dans le champ politique national, depuis au moins deux décennies, participe à la construction d'une Algérie qui se fraie un chemin vers la démocratie.
Aujourd'hui, à Ifri, des milliers de poitrines clameront leur attachement et au système républicain de l'Etat et à la vision démocratique. Le peuple, qui se veut majeur, aspire à une citoyenneté meilleure. En marchant sous le soleil éclatant de la Soummam, des Algériens à part entière, réclameront l'algérianité pleine et totale. Venus de tous les horizons tant géographiques que sociaux, les marcheurs symboliseront cette unité dans la diversité qui caractérise la société. Trois grands messages, à l'adresse de la nation, seront délivrés par les marcheurs d'Ouzellaguen : l'attachement aux valeurs véritables de la Révolution, l'aspiration à la citoyenneté et l'ancrage du mouvement dans le peuple profond.
La référence au 20 Août 1956 se veut également un hommage aux héros éternels de l'Algérie combattante. L'âme de Abane Ramdane sera certainement présente, tout au long du parcours et guidera sûrement les pas des marcheurs vers la conquête de plus de citoyenneté. L'attachement à ce haut symbole de l'épopée nationale est aussi une cinglante réponse à tous les détracteurs du mouvement qui, de loin, voient en les ârchs tantôt l'expression d'un archaïsme, tantôt le «bastion» des ennemis du pays. Que se taisent donc les «âmes sensibles» et qu'ils se mettent à l'écoute d'Ifri, d'où, et pour la seconde fois dans la jeune histoire de l'Algérie moderne, pourrait parvenir un message fort destiné à la nation, cette nation dans laquelle ils s'inscrivent contre vents et marées.
La réussite de la marche d'aujourd'hui renforcera le mouvement des citoyens et augurera de ses prochaines actions. C'est en effet, aujourd'hui que se décideront et le poids et l'ancrage des ârchs. Si comme on le suppute, des milliers de personnes rejoignent l'action, le mouvement, non seulement s'inscrira dans la durée, mais pèsera, sans aucun doute, de tout son poids, lors de la rentrée sociale. Certes, le mouvement se veut et se déclare non partisan, mais il s'affirme également partie prenante d'une démocratisation de la société... à sa manière. En effet, défendre l'amazighité, s'attacher au respect du citoyen et de la citoyenneté, remettre en cause certains comportements tant de l'Administration que de certains corps des services de sécurité ne sont finalement qu'une défense de la citoyenneté. Cette citoyenneté qui réclame tous ses attributs et qui veut s'exercer pleinement. Même non partisan, car voulant transcender les formations politiques afin de fédérer les populations, le mouvement est éminemment politique, car il sait, et il l'a prouvé, capitaliser les actions et parer aux erreurs.
Partie prenante de la nouvelle donne sociopolitique du pays, l'esprit plein de rêves difficiles mais possibles, le mouvement des citoyens est à la base des changements de demain. Plus que les partis politiques viscéralement attachés à des programmes qui ne sont pas forcément partagés par tous, le mouvement des citoyens est une sorte de «majorité d'idées». Réunis autour d'une ou de quelques idées, les citoyens d'horizons divers sont, aujourd'hui, à même de se mobiliser et de s'unir jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. C'est ce qui fait, si justement, la force des ârchs qui se refusent à se formaliser en parti. D'aucuns diront que c'est aussi ce qui fait sa faiblesse! Mais une chose est certaine, c'est cet avant-gardisme dont ont su s'entourer les ârchs, même si le terme peut sembler à beaucoup comme un archaïsme.
D'Ifri poindra aujourd'hui un soleil nouveau pour peu que l'action programmée réussisse. Le vent nouveau fera inexorablement tourner la roue de l'histoire dans le sens du progrès et d'un meilleur devenir.


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