Après un préavis de grève déposé le 22 mai dernier auprès de la tutelle, cette action intervient, indique-t-on auprès des médecins protestataires, après «l'échec des pourparlers entre le ministère et le Snpsp». «Difficile à négocier», notamment après les déclarations faites par le ministre de la Santé M.Mourad Redjimi au sujet du débrayage généralisé affiché par le Snpsp. «Si ces gens-là veulent faire grève pour nous obliger à accélérer la cadence, on ne peut pas aller plus vite. Et s'ils veulent faire la grève parce que c'est programmé, qu'ils s'assument», a-t-il affirmé, tout en menaçant de procéder à la ponction sur salaires. «Il faut qu'ils sachent que chaque journée non travaillée est une journée non payée». Le message social du Snpsp repose, rappelons-le, sur une plate-forme de revendications, adoptée en janvier 2004. Le cahier des doléances rédigé par les médecins courroucés, réclame surtout, un statut particulier du praticien de la santé publique, l'instauration du temps complémentaire pour les praticiens généralistes et l'attribution de la prime de représentation et celle de responsabilité. Les trois autres revendications sont d'ordre salarial. Autrement dit, les médecins exigent la généralisation de la prime d'intéressement à l'ensemble des praticiens, l'application de la majoration de 80% du salaire de base pour les généralistes ainsi que la revalorisation de la prime de documentation. En outre, le projet de loi sur la santé et la réforme hospitalière, présenté par le ministère, suscite la colère du syndicat, tandis que la grande «mobilisation» pour «l'aboutissement des revendications énoncées» débutera aujourd'hui, suite à l'échec du dialogue tutelle-syndicat. Dans ce contexte, l'annonce d'une mobilisation syndicale pour la défense des requêtes formulées, atteste, à tout le moins, de la détérioration du climat prévalant au sein de la maison Snpsp. Les syndicalistes s'attendaient «à une prise en charge sérieuse et concrète». Ils jugent que l'échec des discussions avec le ministère est défini par «la non-disponibilité de ce dernier à satisfaire les doléances des médecins». Le ministre quant à lui, s'est déclaré «étonné» quant à la piste prise par les protestataires. «Je ne comprends pas le pourquoi de ce préavis de grève, alors qu'ils sont en pleines discussions avec les responsables de la tutelle et que les dossiers sont pris en charge. Je me demande à qui va profiter la grève», déclare M.Redjimi. Les divergences apparaissent d'une façon nette, la mission reste enfin «partagée» sur la nécessité de trouver un terrain d'entente qui va arranger les deux parties antagonistes.