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«Nos fidèles subissent la pression des rites importés de l'étranger» Mohamed Aïssa, Directeur de l'orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses
«Il y a des imams qui subissent et cèdent face à la pression des idées religieuses importées d'ailleurs via les chaînes satellitaires ou encore Internet.» «Il y a des imams qui subissent et cèdent face à la pression des idées religieuses importées d'ailleurs via les chaînes satellitaires ou encore Internet.» Le ministère des Affaires religieuses a décidé de dispenser des formations aux imams et dont la finalité est la protection des mosquées des «rites importés d'ailleurs». Pour ce faire, l'autorité religieuse va donc soumettre les imams à un «endoctrinement», de manière à leur inculquer les référents religieux en vigueur dans notre pays, à savoir le rite malékite. Ainsi, le but recherché est d'« immuniser nos fidèles contre les idées religieuses étrangères qui se propagent dans les mosquées». «Il y a des imams qui subissent et cèdent face à la pression des idées religieuses importées d'ailleurs via les chaînes satellitaires ou encore Internet», fait remarquer Mohamed Aïssa, directeur de l'orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs dans un entretien accordé ce jeudi à la chaîne III. C'est justement pour faire face à cette pression que l'autorité religieuse a décidé de «former les imams afin qu'ils soient confortablement convaincus du référent religieux en Algérie et pouvoir ainsi polémiquer avec les idées importées d'ailleurs», indique-t-il. Dans ce contexte, si l'islam est universel, peut-on dire que la pratique de l'islam a plusieurs nationalités ? Pour ce responsable, «il y a trois niveaux de compréhension dans la religion. Premièrement, il y a la Révélation qui est indéniable et qui n'a pas de nationalité. Deuxièmement, il y a la compréhension de la religion qui implique l'intervention de savants de diverses nationalités. Mais, lorsqu'on parle de pratique de la religion, l'Algérie a ses référents qui est le malékisme qui implique une compréhension raisonnable de la religion ainsi qu'une façon spirituelle de la pratiquer », indique M. Aïssa. C'est sur cette base que l'autorité religieuse décidera si les imams seront éligibles et pourront par conséquent diriger la prière, souligne-t-il. M. Aïssa met en garde contre le « danger » que peuvent véhiculer ces rites étrangers, comme le chiîsme, le takfirisme ou encore le wahabisme, à telle enseigne qu'ils tendent à propager des idées dangereuses selon lesquelles « l'Algérie est considérée comme un pays de djihad», prévient-il. M. Aïssa qui a révélé la radiation de 53 imams dans la capitale, n'a pas omis de critiquer le rapport du département d'Etat américain sur la régression des libertés religieuses dans notre pays. Il regrette à ce propos que le rapport soit orienté puisqu'il s'intéresse uniquement aux chrétiens. Il a fait savoir dans ce contexte que 42 lieux de culte musulman non autorisés ont eux aussi fait l'objet de fermeture. Précisant que le seul critère retenu pour la fermeture d'un lieu de culte est leur caractère clandestin et non la nature de la religion. Pour preuve, « nous n'avons pas fermé d'église », souligne-t-il, avant de préciser que le culte ne doit pas être pratiqué d'une façon clandestine, il faut que ce soit visible pour tout le monde afin qu'on puisse les protéger ». Le ministère des Affaires religieuses a décidé de dispenser des formations aux imams et dont la finalité est la protection des mosquées des «rites importés d'ailleurs». Pour ce faire, l'autorité religieuse va donc soumettre les imams à un «endoctrinement», de manière à leur inculquer les référents religieux en vigueur dans notre pays, à savoir le rite malékite. Ainsi, le but recherché est d'« immuniser nos fidèles contre les idées religieuses étrangères qui se propagent dans les mosquées». «Il y a des imams qui subissent et cèdent face à la pression des idées religieuses importées d'ailleurs via les chaînes satellitaires ou encore Internet», fait remarquer Mohamed Aïssa, directeur de l'orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs dans un entretien accordé ce jeudi à la chaîne III. C'est justement pour faire face à cette pression que l'autorité religieuse a décidé de «former les imams afin qu'ils soient confortablement convaincus du référent religieux en Algérie et pouvoir ainsi polémiquer avec les idées importées d'ailleurs», indique-t-il. Dans ce contexte, si l'islam est universel, peut-on dire que la pratique de l'islam a plusieurs nationalités ? Pour ce responsable, «il y a trois niveaux de compréhension dans la religion. Premièrement, il y a la Révélation qui est indéniable et qui n'a pas de nationalité. Deuxièmement, il y a la compréhension de la religion qui implique l'intervention de savants de diverses nationalités. Mais, lorsqu'on parle de pratique de la religion, l'Algérie a ses référents qui est le malékisme qui implique une compréhension raisonnable de la religion ainsi qu'une façon spirituelle de la pratiquer », indique M. Aïssa. C'est sur cette base que l'autorité religieuse décidera si les imams seront éligibles et pourront par conséquent diriger la prière, souligne-t-il. M. Aïssa met en garde contre le « danger » que peuvent véhiculer ces rites étrangers, comme le chiîsme, le takfirisme ou encore le wahabisme, à telle enseigne qu'ils tendent à propager des idées dangereuses selon lesquelles « l'Algérie est considérée comme un pays de djihad», prévient-il. M. Aïssa qui a révélé la radiation de 53 imams dans la capitale, n'a pas omis de critiquer le rapport du département d'Etat américain sur la régression des libertés religieuses dans notre pays. Il regrette à ce propos que le rapport soit orienté puisqu'il s'intéresse uniquement aux chrétiens. Il a fait savoir dans ce contexte que 42 lieux de culte musulman non autorisés ont eux aussi fait l'objet de fermeture. Précisant que le seul critère retenu pour la fermeture d'un lieu de culte est leur caractère clandestin et non la nature de la religion. Pour preuve, « nous n'avons pas fermé d'église », souligne-t-il, avant de préciser que le culte ne doit pas être pratiqué d'une façon clandestine, il faut que ce soit visible pour tout le monde afin qu'on puisse les protéger ».