Le cursus politique du candidat et sa position lors de l'élection du 8 avril pèseront dans la désignation du troisième homme de l'Etat. La guerre de succession à la tête de l'APN bat son plein. Le groupe parlementaire du FLN n'a pas dégagé le nom du candidat qui sera le troisième homme de l'Etat. Encore que l'avis du groupe parlementaire du vieux parti soit partagé par les autres institutions notamment la présidence de la République. «Il s'agit du troisième homme de l'Etat qui doit assurer la stabilité des institutions et donc rassembler plusieurs qualités. L'avis du groupe parlementaire du FLN doit être partagé avec les autres institutions du pays.» C'est ce qu'a déclaré hier, Si Afif membre actif du mouvement de redressement. Certains observateurs estiment que le futur président de l'APN doit satisfaire à la condition d'équilibre régional. D'autres, en revanche, supposent que «la sélection ne se limitera pas uniquement à la donne Est-Ouest» mais le cursus et les positions politiques pèseront également dans le choix de l'homme. Aussi, le choix du candidat à la présidence de l'APN sera guidé aussi bien par la bataille Est-Ouest que par le CV de l'homme, notamment sa position lors de la dernière élection présidentielle. C'est dans cette optique que M.Saïdani a été présenté par la presse nationale comme le plus «sérieux prétendant» pour succéder à Karim Younès. M.Saïdani a été dans la direction de campagne du président de la République depuis 1999. Cependant, les tractations de coulisse font rage comme à la veille de chaque élection. Benalia, Boulahouadjeb, Ahmed Mamouni et Amar Saïdani sont des candidats récurrents sur les colonnes de la presse nationale. Or, «rien n'est encore décidé au sein du groupe parlementaire et la direction politique n'a pas encore abordé la question», affirme Si Afif. En effet, le déplacement de M. Belkhadem aux Etats-Unis a retardé la réunion de la direction politique du FLN où sera examinée cette question. En attendant, les tractations ne se limitent pas aux redresseurs. On apprend également que les pro-Benflis sont de la partie. Ils tentent de peser de tout leur poids pour faire passer la candidature de Messaoud Chihab, président de la commission juridique à l'APN. De ce fait la démission de Karim Younès n'a pas arrangé les choses au sein des redresseurs plus qu'elle a éveillé des appétits. Depuis le 3 juillet, le perchoir de l'APN est resté inoccupé suite à la démission de Karim Younès. Le bureau de la chambre basse du parlement a confirmé la vacance du poste de président de l'APN, mercredi dernier, lors d'une séance plénière. Le FLN aura donc quinze jours, à compter de cette date, pour élire le troisième homme de l'Etat.