«Un complot prémédité se trame depuis longtemps contre l'ex-parti unique.» La crise du parti majoritaire au Parlement a connu une évolution assez brutale. Minorés suite aux alliances scellées entre l'actuel secrétaire général du parti et les différentes factions dissidentes, Abdelaziz Belkhadem soutenu par le groupe de Belayat, ne pourra que ruer dans les brancards. La porte grande ouverte par Belkhadem aux privilégiés de l'économie de la rente depuis 2006, semble se refermer sur lui. Depuis, cette tendance a été renforcée et l'homme fort du FLN a pu réaliser à sa faveur des transactions avantageuses en recrutant dans le camp adverse. Aujourd'hui, il est non seulement certain que Amar Saâdani terminera tranquillement son mandat à la tête du FLN, mais mènera à sa guise la barque FLN en cousant de fil blanc les préparatifs et les résultat du congrès prévu en 2015. Dans ce contexte, les opposants de Amar Saâdani s'offusquent à travers leur communiqué pondu avant hier, contre la descente aux enfers du FLN. Le parti continue de sérier des «mascarades», déplore-t-on. Les travaux de la session du comité central du 24 juin dernier, s'inscrit dans cette tendance, rapporte ce document signé par Abderahmane Belayat au nom des membres du comité central empêchés par «la violence d'accéder à la salle (Mawakif) de l'hôtel El-Aurassi, lieu abritant les travaux de la session du comité central. Ce carnaval est illustré par le recours fait à des «baltagi», hommes de main à la solde du SG pour barrer l'accès aux dizaines de membres de CC», ajoute-t-on. D'autre part, «Saâdani a dû faire appel aux faux membres du CC pour atteindre le quorum exigé», soutient-on. «La composante du bureau de la session a porté à son comble cette mascarade», aux yeux des soutiens de Belkhadem. Ceux qui ont fait la campagne électorale en faveur du principal adversaire du président candidat, Ali Benflis, «ont brillé par leur présence au sein dudit bureau», note-t-on encore. «L'absence d'un PV de huissier de justice en bonne et due forme lors de cette session, rend caducs les dénombrements dopés, avancés par Saâdani», affirme-t-on. Le pire est à venir, selon les rédacteurs de ce communiqué. «Nombreux sont les indices dénotant de la volonté de détruire définitivement le parti. La dernière mascarade n'est qu'un chaînon ou étape supplémentaire dans le processus du complot prémédité contre le parti », prédit-on. «La prédominance des tenants de l'argent au sein du parti n'est pas moins dangereuse que le reste des interférences et les dérives cumulées par la direction du parti», disent -ils. «Ces intrus (rentiers) contrôlent de plus en plus les rênes du parti», fustige-t-on. «Cette session a été convoquée après concertation avec les plus hautes instances du parti», révèle-t-on. Et ce pour permettre au parti de dépasser la question de «la légitimation du poste de secrétaire général du parti». Un SG qui cristallise autour de lui une très forte contestation des membres du comité central depuis son intronisation le 29 août dernier», souligne-t-on. A défaut de s'imposer dans cette bataille sous l'arbitrage tendancieux des «malabars», Belkhadem est proclamé nouveau secrétaire général du parti par pétition, du côté jardin. «Une motion, signée par plus de 126 membres du CC en présence de huissier de justice, portant proposition d'inscription de l'élection du secrétaire général à l'ordre du jour, n'a pas franchi le seuil de la salle de conférences.» Il a été également décidé, lors de cette session parallèle, «de poursuivre l'action de récusation des conditions de déroulement de ces réunions.» est-il relevé. Sont contestés également les résultats «indûment proclamés en contradiction flagrante des textes du parti dans tous les domaines, notamment concernant la protection et la préservation des droits des militants et des membres du CC lorsqu'ils sont soumis aux procédures disciplinaires partisanes», est-il indiqué. Les détracteurs de Saâdani déplorent ainsi l'exclusion de cette cession des membres du comité central connus de toute la base militante à travers le pays. «Ils étaient frappés d'interdiction arbitraire de participer aux travaux de l'instance dont ils relèvent statutairement», regrettent-ils. Ce «grave dépassement» devrait interpeller la conscience et la responsabilité de tous les membres du comité central et des militants sans distinction.