La génération de 1982 passe désormais, le témoin à celle de 2014 Le sport est vecteur de valeurs, cette jeune équipe est porteuse d'une forte symbolique que sont la réconciliation et le rassemblement... En plus de la l'aspect sportif, la qualification de l'Algérie en huitièmes de finale de la Coupe du monde de football est porteuse d'une grande symbolique! De l'avis de la majorité des supporters présents au Brésil, cette victoire des camarades du héros Slimani est celle de la jeunesse algérienne dans sa diversité! En effet, le fait qu'une équipe aussi jeune réussisse là où les anciens ont échoué est pour eux la preuve que les jeunes Algériens sont capables du meilleur. «En Algérie, il y a un conflit de générations permanent dans tous les domaines, à commencer par celui dans le football entre la génération actuelle et celle de 1982», affirme Aâmi Hacène, un quinquagénaire venu assister à la Coupe du monde au Brésil. «Or, cette qualification marque enfin le passage de témoins entre les deux générations. Ce qui prouve que ces jeunes tant décriés ne sont pas aussi mauvais que ça!», ajoute-t-il avec un sourire qui en dit long. Cet avis est partagé par Madjid qui rappelle la polémique que certains avait faite sur les coupes de cheveux des joueurs de l'Equipe nationale. «En Algérie, on enterre les jeunes avant qu'ils ne commencent à marcher...C'est ce qu'on a fait avec cette équipe, en trouvant mille et une excuses à commencer par le look des joueurs qui n'a rien à voir avec leurs capacités», estime-t-il. «C'est ce qu'on fait avec tous les jeunes algériens», rétorque-t-il avant d'affirmer que cette belle qualification acquise par ces jeunots, est une belle leçon pour ceux qui ne croient pas en la jeunesse du pays, qui pourtant, représente la majorité de la population. Autre leçon de vie que retiennent les supporters de cette qualification est la diversité du peuple algérien qui peut très bien cohabiter! «Cette équipe est composée de jeunes nés en Algérie, et d'autres à l'étranger. Tous sont originaires de régions différentes du pays. Mais, ils ont très bien cohabité. Locaux et émigrés est une sauce qui a bien pris de cette équipe», constate pour sa part Hafida, une jeune employée dans une multinationale. Pour elle c'est un exemple qui doit être suivi car mettant de côté toutes les différences culturelles et régionales pour laisser place à un objectif commun, le drapeau! «Tous les coeurs vibrent la chamade en entendant Kassaman, et c'est le plus important...», soutient-elle. Pour eux, cette force rassembleuse s'est aussi fait sentir dans les scènes de liesse et la communion générale dans toutes les villes du pays et même au Brésil et cela sans distinction d'âge, de sexe où d'appartenance sociale. Hommes, femmes, jeunes, vieux, riches ou pauvres, ils sont tous sortis ensemble dans les rues du pays pour crier: «viva l'Algérie.» Le sport est vecteur de valeurs, les coéquipiers de Feghouli, qui ont réconcilié le peuple avec lui-même, en sont le parfait exemple...