Devenue une grande mégalopole, la ville de Tiaret se devait d'avoir une prise en charge autrement plus ferme et surtout des prises de décisions sur le terrain. Depuis la nomination en juillet dernier de Monsieur Ibrahim Merad comme nouveau wali de Tiaret, les choses semblent s'accélérer dans la wilaya, notamment au chef-lieu caractérisé par une véritable mue et dont les conséquences premières, au-delà des divergences apparues, ont eu pour effet de redonner vie aux quartiers trop longtemps considéré à tort ou à raison comme des cités-dortoirs. Devenue une grande mégalopole, la ville de Tiaret se devait d'avoir une prise en charge autrement plus ferme et surtout des prises de décisions sur le terrain en commun accord avec les citoyens impliqués dans la gestion à travers sa restructuration en zones (dix au total) dont chacune d'elle est présidé par un membre de l'exécutif. Acculée, l'APC s'est vu donc entraînée dans une nouvelle dynamique de gestion qui tranche singulièrement avec la gestion classique, empreinte d'opacité. Cela n'est pas sans faire naître quelques dissensions, disons une certaine dose d'animosité qui a caractérisé les relations entre le wali et certains cercles peu enclins au changement et considérés à juste titre par la société civile comme sources de blocage ainsi qu'avec les élus, ces derniers ayant vu dans l'intervention du wali une marque de défiance sinon une marque de mépris qui s'est accentuée avec l'épisode de l'affaire dite de l'agence foncière qui n'est pas prête de connaître son dénouement comme espéré par le maire et son staff puisque l'administration locale s'est vu instruite pour chercher le remplaçant à «la dame de fer» par le biais d'un avis d'appel d'offres d'emploi. En d'autres termes, place aux compétences! Sur le terrain donc, au grand soulagement des citoyens, plusieurs réalisations en souffrance ou d'éternels problèmes liés au cadre de vie viennent de connaître leur prise en charge générant un gain de temps et d'argent appréciable. Depuis le Plan d'occupation des sols dans certaines zones urbaines, aux espaces verts, à la lutte contre les MTH - qui impliquent des solutions urgentes en matière d'AEP, de réseau d'assainissement, de réalisation d'une décharge publique contrôlée dans des délais raisonnables ainsi que du traitement des eaux usées éjectées vers le barrage Ben Khadda via une station d'épuration déjà inscrite, un véritable branle-bas de combat est engagé pour redonner un visage autrement plus avenant à Tiaret qui souffrait du laxisme et de la corruption qui ont sérieusement gangrené la vie et la santé des Tiaretis. Rien n'est laissé au hasard. Tous les projets structurels sont discutés, recensés et les solutions y afférentes dégagées. La population semble apprécier cette nouvelle démarche qui lui évitera les tracasseries des bureaucrates et les appétits voraces d'une certaine caste. Pourvu que ça dure, semble toutefois se dire le commun des citoyens trop longtemps tourné en ridicule. Cette nouvelle donne a revêtu un caractère autrement plus marqué à l'annonce de la visite du Chef du gouvernement dans la wilaya. Une wilaya qui semble empêtrée dans des maladies moyenâgeuses qui lui collent comme une malédiction comme le populisme, le laisser-aller, l'affairisme criard dont paradoxalement on ne voudrait pas quelque part faire le procès. Sans trop croire aux promesses, les Tiaretis, du moins une bonne tranche de la société tiaretie, qui a déjà glissé dangereusement dans la paupérisation, espère sortir de ces sombres ornières. A l'approche des élections locales, cela promet par ailleurs de chauds et passionnés débats, car ici et là, pointent comme à l'accoutumée des perspectives heureuses à l'orée du programme de relance économique qui fait décidément tourner les têtes!