Diego Maradona a disputé les deux finales en 1986 et 1990 Chacune des deux formations a connu sa consécration. L'Albiceleste des Maradona, Burruchaga et Valdano en 1986, et la Mannschaft des Klinsmann, Brehme, et Matthäus en 1990. Cette 3e finale du Mondial Argentine - Allemagne est considérée par les observateurs comme étant la «belle» entre ces deux prestigieuses sélections qui se sont rencontrées par deux fois auparavant toujours dans l'ultime étape de cette compétition en 1986 et 1990. Chacune a gagné un match et les deux sélections sont à égalité en matière de victoires sur les deux confrontations. Aujourd'hui ce sera donc la belle. Les deux équipes ont donc un contentieux à régler. Et puis même pour Messi, l'Allemagne est un «cauchemar». Lui qui a vécu par deux fois des matchs contre cette formation dont il en garde de très mauvais souvenirs. La première rencontre entre ces deux formations en finale de Coupe du monde remonte à 1986 au Mexique. Durant ce Mondial mexicain, l'Albiceleste termine sur le toit du monde grâce aux actions de génie de Diego. Lui qui avait terrassé les Allemands 3-2 dans l'une des plus belles finales de l'Histoire..Cela s'est passé le 29 juin 1986 au stade Azteca, à Mexico. Durant cette finale, l'Argentine menait 2-0 à la 56e minute (buts de Brown et Valdano), et s'est fait rejoindre à 2 partout avant que Jorge Burruchaga n'inscrive le but de la victoire, à la 84e minute. Maradona n'a pas marqué. Il s'est sacrifié pour le collectif, devenant meilleur joueur, et meilleur passeur de la compétition, avec six passes décisives. Quatre ans plus tard, cette même sélection, loin de faire l'unanimité, car perdant quelque peu de son attrait pour les observateurs s'étaient de nouveau qualifiée pour le grand rendez-vous après deux séances de tirs au but en quart et en demie. Comme en 1986, l'Allemagne, plus impressionnante, avait réussi à rejoindre l'équipe sud-américaine en finale. Mais cette fois-ci, l'Allemagne a bel et bien pris sa revanche en s'imposant 1-0 sur un penalty de dernière minute. Cela s'est passé» le 8 juillet 1990 au Stadio Olimpico, à Rome. Durant ce Mondial, on retrouve une équipe d'Argentine poussive, perdant son match d'ouverture contre le Cameroun (1-0), et incapable de venir à bout de la Roumanie (1-1). L'Allemagne (encore RFA, pour la dernière fois), a de son côté facilement passé les poules mais a eu besoin des tirs au but pour sortir l'Angleterre en demies. La finale est moins palpitante que celle de 1986. Victoire de l'Allemagne 1-0 sur un penalty très contesté d'Andreas Brehme à la 85e minute. Mais une image marque les esprits à ce moment là: celle de Maradona, sortant en larmes sous les sifflets du stade olympique de Rome (le joueur évoluait alors à Naples). Cette Coupe du monde, c'était déjà le début de la fin pour le «Pibe de Oro»... Ainsi, chacune des deux formations a connu sa consécration. L'«Albiceleste» des Maradona, Burruchaga et Valdano en 1986, et la «Mannschaft» des Klinsmann, Brehme, et Matthäus en 1990. La finale de cette 21e édition de la Coupe du monde entre l'Allemagne et l'Argentine fera vibrer les nostalgiques, même si l'affiche de ce soir au Maracana n'a rien de comparable avec les deux derniers épisodes. Et puis, c'est au tour de cette «troisième finale» entre les deux sélections au Maracana du Brésil, terre du football. L'Argentine version Sabella n'a plus rien à voir avec celle de Diego. Elle fonctionne au sacrifice de soi et au défi physique, avec des joueurs fougueux comme Javier Mascherano ou Martin Demichelis ou surtout Di Maria et Messi. Quant à la «Mannschaft» de 2014, elle est bien redoutable avec comme armes l'offensive, la technique et la rapidité avec les Ozil, Muller et autre Klose, le buteur... D'ailleurs cette finale 2014 rappelle quelque peu le quart de finale de l'édition précédente en Afrique du Sud en 2010 (4-0 pour la Mannschaft). Parmi les joueurs qui fouleront la pelouse du Maracanã, ce soir, nombreux sont ceux qui ont participé à ce match. Du côté de Löw, déjà sur le banc à l'époque, seuls deux joueurs titulaires, il y a quatre ans, ne seront pas sur le terrain (Friedrich et Podolski). Chez les Ciel et Blanc, Heinze, Otamendi, Tevez et Burdisso ne seront pas là. Les sept autres titulaires de Maradona en 2010, débuteront ou entreront sur le terrain. Evidemment, si les matchs se suivent, mais ne se ressemblent pas et il faudra déterminer la différence ce soir sur ce stade mythique de Maracana au Brésil. Pour terminer, il est intéressant d'avoir l'avis de Maradona. El Pibe de Oro a indiqué la marche à suivre à Messi et ses coéquipiers pour venir à bout de l'Allemagne, ce dimanche. Selon Diego, il faudra aux Argentins être très pressants: «Il faudrait que l'Argentine contienne l'Allemagne au milieu du terrain pour récupérer le ballon», a notamment prévenu Maradaona. C'est la principale raison, selon lui de la déroute brésilienne. Laisser trop de liberté à Lahm, Kroos, Schweinsteiger ou encore Khedira pourrait être très préjudiciable. L'ancien sélectionneur de l'Albiceleste s'appuie sur les exemples ghanéen et algérien pour étayer sa thèse. «Je crois que Sabella ferait bien de visionner les matchs du Ghana et de l'Algérie, de voir comment le Ghana et l'Algérie ont joué les Allemands, ils ne leur ont pas donné deux mètres pour qu'ils puissent jouer avec aisance», a ajouté El Pibe de Oro. Il croit au miracle, en insistant que les points faibles de l'Argentine se sont révélés être des points forts. «Nous avons démarré en ayant peur de la défense et désormais ce que l'Argentine a de plus solide, c'est la défense», a-t-il insisté. La seule peur que j'ai c'est que Leo soit fatigué, je l'ai vu respirer l'autre jour avec beaucoup de difficulté, mais je crois qu'en finale, on ne peut pas être dans cet état et cela, Messi va le comprendre, El Pocho Lavezzi va le lui rappeler, Masche va le lui rappeler.»