Le Comité Olympique algérien s'est une nouvelle fois distingué en consacrant une rencontre sous le thème Sport et Médias. L'équipe de football de la JS Kabylie et le commentateur sportif de la télévision algérienne, Hafid Derradji ont été honorés, hier matin, à l'hôtel El Djazaïr par le Comité Olympique algérien au cours d'une cérémonie organisée à l'occasion de la rencontre Sport et Médias initiée par l'instance olympique. La JSK, représentée par son président Mohand Cherif Hannachi, s'est vue décerner le trophée du fair-play du COA pour sa saison exemplaire durant le championnat où aucun de ses joueurs n'a écopé du moindre carton rouge. Le club de la Kabylie a reçu pour la circonstance un chèque de 10.000 dollars. Pour ce qui est de Hafid Derradji, il a été honoré du titre «Sport Médias 2004» du Comité international olympique. Placée sous le patronage de Monsieur le Président de la République, la cérémonie, qui s'est déroulée en présence de plusieurs ministres, députés, sénateurs et représentants de la presse mais également du champion du monde du 800 mètres, Aïssa Djabir Saïd- Guerni s'est poursuivie par une série d'interventions autour du thème du rôle de la presse dans la couverture des évènements sportifs. Les différentes communications ont mis en exergue le fait que le journaliste est partie prenante dans l'importance prise par le sport en tant que phénomène social, Saïd-Guerni indiquant que «si l'athlète réalise des prodiges sur la piste ou sur les terrains, il a besoin de la presse pour que son exploit soit apprécié par les couches populaires. En réalité, le plus gros des débats s'est concentré sur la télévision, le média le plus lourd, celui qui a contribué par les images qu'il colporte à donner au sport sa dimension de spectacle. D'où son attraction sans cesse grandissante qui a amené un afflux considérable de sponsors qui pour la plupart font la chaîne pour avoir droit de cité. Dans une bataille que se livrent les plus grandes chaînes de télévision du monde, l'Entv essaie de s'en tirer tout en étant confrontée à d'énormes difficultés en matière de concurrence face à des organismes de télévision qui fonctionnent sur le schéma d'une grosse industrie cinématographique où les budgets de production frôlent des chiffres astronomiques. Cet argent qui coule à flots fait que la presse se présente comme un véritable pouvoir, imposant ses idées aux fédérations sportives internationales pour des questions d'horaire mais aussi pour d'autres d'ordre réglementaire qui peuvent préserver les champions dans des tours éliminatoires pour avoir la crème des crèmes lors des finales. Pour cette première, le COA s'en sort avec les honneurs tout en promettant qu'à l'avenir une plus grande audience sera consacrée à la presse écrite dont il faut reconnaître qu'elle a été un peu oubliée ce samedi.