Une débâcle pour les groupes terroristes et un réconfort pour la population. Ce qui n'était que rumeur avant-hier, a été formellement confirmé hier, par un communiqué de l'Armée nationale populaire (ANP), rendu public. Nabil Sahraoui, alias Abou Ibrahim Mustapha, successeur de Hassen Hattab à la tête du Gspc a été officiellement identifié à la morgue de l'hôpital Frantz-Fanon de Béjaïa. Il a été abattu, vendredi dernier, par les forces de l'ANP dans la région située entre la commune d'El Kseur et celle de Fenaïa, dans le massif forestier d'Akfadou. Nabil Sahraoui a été abattu ainsi que deux autres terroristes, dont l'un s'est avéré par la suite, être son bras droit. Il s'agit d'Abi Abdelaziz, alias Okacha El Para. Avec ce résultat, l'Armée nationale est en passe de mettre fin à ce groupuscule terroriste qui sévissait depuis longtemps dans la région. Les services de sécurité ont pris les précautions nécessaires avant de confirmer l'identification qui n'a été rendue publique qu'hier en fin de matinée. L'identification s'est faite à trois niveaux, expliquent différentes sources prenant part à l'opération de recherche. L'émir du Gspc avait été d'abord reconnu sur les lieux de son assassinat par des repentis. Son visage qui n'a subi aucune blessure, a facilité grandement cette reconnaissance du terroriste en chef. Afin de mieux s'assurer, une source patriotique rapporte que les services de sécurité sont allés jusqu'à amener sa femme et ses enfants, qui l'ont formellement reconnu à la morgue. Avec la neutralisation de la direction du Gspc, l'Armée nationale en alerte depuis 15 jours, vient de réussir un coup d'éclat qui n'est pas sans rassurer de nouveau. C'est surtout au moment où les groupes terroristes continuent de subir de sérieux revers de la part des services de sécurité que le Gspc perd son chef. Les montagnes d'Adekar, d'Akfadou et de Béni Ksila, étaient totalement encerclées depuis le 2 juin dernier, soit au lendemain de l'embuscade meurtrière tendue par ce même groupe à un convoi de l'ANP qui revenait d'une opération de ratissage dans l'Akfadou, à Oued Ass dans la commune de Toudja. Les forces combinées (ANP, GN et garde communale) soutenues par les patriotes de la région, s'étaient mobilisées en encerclant complètement le massif forestier, qui s'étend de Béni Ksila à Béjaïa jusqu'au territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. La riposte d'envergure des forces de l'ANP s'est déroulée par étapes. Il fallait d'abord procéder à la reconnaissance des lieux. Pour cela, les parachutistes et les commandos opéraient au milieu de la forêt pendant que les autres éléments des services de sécurité quadrillaient les lieux. L'immensité du massif forestier appliquait à elle seule le nombre important d'hommes mobilisés. Il ne fallait surtout pas laisser la moindre issue permettant aux éléments du Gspc de prendre la fuite. Les renseignements qui seront ensuite fournis par des repentis et des citoyens de la région soupçonnés de soutenir ce groupe, ont précipité l'entrée en action des forces sur le terrain contre les maquis du Gspc localisés auparavant au moyen de caméras infrarouges. Mais la véritable offensive n'a été engagée que le mercredi, lorsqu'un militaire a été surpris par un coup de feu le tuant sur le coup. L'intense bombardement qui s'en est suivi se soldera par la mise hors d'état de nuire de quatre terroristes, jeudi dernier et trois autres le lendemain vendredi. Déjà en alerte maximale depuis l'autre attaque terroriste du mois de février, qui a coûté la vie à sept gendarmes à Toudja, les forces de sécurité ont étudié parfaitement la région. Lors de cette opération de ratissage, plusieurs casemates ont été découvertes. Chacune d'elle contenait quatre lits. Ce qui laisse croire dur comme fer que le groupe décapité, à présent, n'est pas complètement anéanti et que d'autres éléments sont encore cachés dans les forêts denses de la région. La mise hors d'état de nuire de Nabil Sahraoui et de ses principaux acolytes, intervient au moment où une vague de redditions a été enregistrée à travers le pays. Une débâcle pour les groupes terroristes et un réconfort pour la population et les services de sécurité qui ont payé un lourd tribut pour leur engagement dans la lutte antiterroriste.