Une vue de Azazga Le jeune étudiant est rentré chez lui sain et sauf dans la nuit de lundi à mardi, annonçaient hier des sources proches de la famille. Selon les mêmes voix, le jeune étudiant âgé de 23 ans est en bonne santé et il a juste besoin d'un peu de repos. En fait, disparu depuis le 13 juillet, Saïd Djennad étudiant en science éco n'avait pas donné signe de vie. Le mystère entoure toujours sa disparition malgré les quelques supposition qui ne semblent pas résister à une petite réflexion. En effet, des voix s'élèvent pour expliquer cela par la perte de son portable, alors que les kiosques multiservices existent partout en Algérie. D'autres sources sont remontées jusqu'à affirmer que le jeune a appelé sa famille depuis Blida sans reconnaître les lieux où il se trouvait. L'information qui consiste à dire que le jeune ignorait le lieu où il se trouvait confirmait objectivement la thèse de l'enlèvement, alors que ces mêmes voix constatent la persistance du mystère. Des informations contradictoires qui appellent à la vigilance, car elles ne sont que des supputations. En fait, jusqu'à hier, seule l'information de son retour à la maison était palpable sans aucun détail vérifiable supplémentaire, hormis la joie de sa famille. De l'autre côté de la wilaya, à Béni Zmenzer, la famille d'Amar Gada, vieux retraité de 71 ans est toujours dans l'attente de ses nouvelles depuis le 14 juillet. Hier, au niveau du village Aglagal, la cellule de crise s'est réunie pour décider des actions à entreprendre pour appeler à sa libération. A l'issue de la réunion, la cellule de crise a donc appelé les populations à observer un grand rassemblement au chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. L'action vise à réclamer la libération de leur concitoyen enlevé depuis une semaine, mais aussi dénoncer les conditions de sécurité déplorables que vit la wilaya de Tizi Ouzou. Le rassemblement se veut également un appel à renforcer la présence de l'Etat dans la région qui souffre d'un grand banditisme qui sévit en toute liberté. Rappelons par ailleurs, que Gada Amar n'a pas donné signe de vie depuis le 14 juillet au soir. Sorti selon ces proches après la rupture du jeûne, ce dernier n'est pas revenu. Le lendemain, sa famille a alerté les services de sécurité, alors que les populations locales ont spontanément répondu présent par un élan de solidarité qu'on ne peut d'ailleurs observer qu'en Kabylie. Une cellule de crise a été mise sur pied pour suivre de près l'affaire, et des actions ont été menées au niveau de la commune pour réclamer sa libération. Rappelons enfin, que les rumeurs qui ont circulé à propos d'une rançon de 80 millions de centimes que les ravisseurs auraient réclamé ont fait pschitt. D'abord, le temps a fini par mettre les auteurs au pied du mur, puis la somme en elle-même qu'un villageois d'Aglagal a qualifié de ridicule, étant donné que pour cette petite somme la victime aurait demandé qu'on la laisse retourner à la maison pour leur donner les 80 millions. «Les kidnappeurs n'auraient pas monté une opération dont ils risquent la prison à perpétuité pour une somme pareille» dit-on à Béni Zmenzer.