Un avion militaire engagé dans des combats au côté d'un général dissident contre des groupes islamistes s'est écrasé hier à Benghazi, dans l'est libyen, selon un témoin et une source militaire. Le pilote a sauté avec son parachute et il est «sain et sauf», a précisé le général Sagr Al-Jerouchi, «chef des opérations des forces aériennes» loyales au général dissident à la retraite Khalifa Haftar. «Nous ne savons pas encore s'il agissait d'une panne technique ou si l'avion a été touché par un projectile», a ajouté M. Al-Jerouchi. Selon un témoin, l'avion menait des frappes contre des positions de groupes islamistes peu avant le crash. Il a indiqué avoir aperçu un parachute s'ouvrir dans le ciel avant la chute de l'avion. Des combats font rage à Benghazi depuis le lancement samedi par des groupes islamistes radicaux d'une offensive contre une base militaire de l'unité des Forces spéciales de l'armée près du centre de la ville. Le «Conseil de Choura des révolutionnaires de Benghazi», une alliance de milices islamistes et jihadistes, a revendiqué ces derniers mois plusieurs attaques contre des casernes de l'armée, en affirmant avoir pris le contrôle de certaines d'entre elles. L'unité des Forces spéciales, est une des rares brigades de l'armée régulière en Libye. Elle a toutefois annoncé son soutien aux opérations du général Haftar, sans toutefois se placer sous son commandement. Ce général dissident mène depuis le 16 mai une opération contre les groupes «terroristes» à Benghazi. Accusé par ses détracteurs de mener un coup d'Etat, il bénéficie du soutien de plusieurs unités de l'armée régulière dont les forces de l'armée de l'air. Depuis le lancement de l'opération Haftar, Benghazi est le théâtre d'affrontements quasi-quotidiens avec des groupes radicaux, dont Ansar Ashari'â, classé par Washington organisation terroriste.