Le roi du Maroc ne rate pas à chaque occasion de dénigrer l'Algérie Dans un discours adressé le 30 juillet à son peuple à l'occasion du 15e anniversaire de son accession au trône, le roi du Maroc ne s'est pas privé, encore une fois, de porter des accusations contre l'Algérie. Les relations algéro-marocaines sont au plus mal. Mohammed VI possède ce don d'éteindre la moindre lueur d'espoir de les voir s'apaiser. C'est, en effet, au lendemain d'un message appelant à la consolidation des relations de fraternité et de coopération fructueuse entre les deux pays qui lui a été adressé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, que l'héritier de Hassan II a, une nouvelle fois, fait étalage de son agressivité à l'encontre de notre pays. Selon le monarque alaouite, la faute incombe à l'Algérie qui persiste à maintenir fermée sa frontière terrestre avec son voisin de l'Ouest. Si la construction de l'UMA (Union du Maghreb arabe) est au point mort, c'est encore la faute à l'Algérie. «Ce qui est regrettable, c'est de persister à entretenir le désaccord pour enrayer la marche de l'Union maghrébine. Quelle que soit la portée de ce différend, cela ne saurait justifier par exemple la persistance de la fermeture des frontières. Ce qui est regrettable, c'est de persister à entretenir le désaccord pour enrayer la marche de l'Union maghrébine», a déclaré le 30 juillet le roi du Maroc dans un discours adressé à son peuple à l'occasion du 15e anniversaire de son accession au trône. «Le Maroc n'a cessé d'appeler, depuis plus de six ans, à la recherche d'une issue à cette situation étrange», a t-il ajouté. Mohammed VI serait-il devenu amnésique? A-t-il oublié que le Maroc a été le premier à dégainer. Les autorités marocaines avaient accusé les services algériens d'être derrière l'attentat qui a ciblé le 24 août 1994 l'hôtel Asni à Marrakech alors que l'Algérie faisait face à des actes terroristes d'une extrême sauvagerie. Une véritable chasse aux Algériens avait été organisée au lendemain de cet événement. Cela s'est traduit dans un premier temps par l'instauration de visas pour nos compatriotes désirant se rendre au Royaume. Des dizaines d'Algériens ont été mis à la porte de leurs hôtels et expulsés sans ménagement tandis que des centaines ont affirmé avoir subi des brutalités de la part des services de police marocains...Le tadjine servi par Sa Majesté cuit et recuit est devenu indigeste à la longue. Les 35 millions de Marocains en ont consommé à en avoir la nausée. Le peuple marocain ne peut être constamment dupé par un souverain qui est à la tête d'un pactole de plus de 2,5 milliards de dollars alors que plus de 5 millions de ses sujets vivent avec 10 dirhams par jour (0,88 euro) tandis que le salaire minimum légal est de 55 dirhams par jour (5 euros). Le monarque alaouite qui a décrété une guerre qui ne dit pas son nom à l'Algérie à travers les quintaux de drogue qui sont déversés quasiment quotidiennement à travers le territoire national doit méditer ses propos avant de pointer du doigt l'Algérie et y voir en elle une nation rivale. Ses ennemis sont dans son cercle le plus proche. A l'instar de son ministre des Affaires étrangères qui a tenu tout récemment des propos insultants à l'égard de notre pays. «Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables» avait déclaré, le 10 juillet, Salaheddine Mezouar. Des propos indignes de son rang qui nuisent à l'image d'un Royaume qui s'est taillé une réputation de pourvoyeur de prostituées principalement au Moyen-Orient et en Europe, éclaboussé et encore sous le choc de l'affaire du pédophile espagnol violeur de 11 enfants marocains gracié par le roi du Maroc. Des affaires qui n'ont rien à voir avec la fermeture de la frontière avec l'Algérie dont les portes ne pourront s'ouvrir que lorsque le Maroc aura balayé devant sa porte.