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Un "révolutionnaire" critique le programme du Ramadhan sur Ennahar TV
Publié dans L'Expression le 04 - 08 - 2014

«Le scénario des révolutions se répète: des prophètes les rêvent, des apôtres les font, des fripons les défont. Du vent, du sang, un gang.» Main courante (1957) de Maurice Chapelan
Maintenant que le Ramadhan est terminé, c'est le bilan des productions audiovisuelles et l'une des télévisions qui a organisé un débat sur le bilan des productions du Ramadhan c'est bien Ennahar TV dans l'émission matinale Qahwa oua Jornane. Pour ce faire, le présentateur vedette Mohamed Osmani a focalisé le débat sur le scénario et a invité pour cette circonstance un scénariste de film cinéma: Sadek Bakhouche. Ce dernier peut-il se targuer de se présenter comme un scénariste professionnel? Est-il bien placé pour critiquer des productions audiovisuelles alors qu'il n'a jamais produit pour une télévision? Qui est Sadek Bakhouche? Un fonctionnaire dans la plus haute instance de l'Etat et chercheur en histoire qui s'est converti depuis une dizaine d'années au cinéma par la force des choses. Son premier fait d'armes c'est l'écriture du scénario et la production du film sur le parcours historique et héroïque de Mustapha Benboulaïd. Un film révolutionnaire «presque raté» qui ne doit son succès «algérien» que par la bonne interprétation du comédien principal Hassan Kechache. Sadek Bakhouche qui a profité du filon d'or du financement des films sur le 50e anniversaire de l'Indépendance initié par le ministère des Moudjahidine, vient de finir la production et l'écriture du scénario du film sur le parcours du révolutionnaire colonel Lotfi. Bref, l'univers de scénariste, d'écrivain et de producteur de Sadek Bakhouche se focalise sur le cinéma et la révolution, donc rien à voir avec la comédie et le Ramadhan. On aurait aimé connaître le montant de la production du colonel Lotfi, dont la réalisation a été confiée à Ahmed Rachedi, qui avait réalisé aussi Benboulaïd. Sadek Beakhouche peut-il juger Bint oua Walad ou Fikr mental sur Echourouk TV? Peut-il juger et analyser la Caméra cachée de Sofiane Dani sur KBC ou les short-programmes de Mister X sur El Djazairia TV? Que pourra-t-il dire sur l'émission Jornane Gosto qui a ouvertement critiqué la fabrique de scénarios sur la révolution dans un sketch qui met en dérision la facilité et la légèreté de Ahmed Rachedi et de son scénariste à réaliser des films sur la révolution. Sadek Bakhouche peut-il critiquer Forsane El Hoggar, qui malgré les difficultés liées à la production était une production historique de qualité? Sur quelle base le scénariste de Benboulaïd peut-il porter des jugements sur les feuilletons dramatiques algériens? Sur quel critère peut-il juger le travail du scénariste algérien Saïd Fahciya, auteur notamment du feuilleton à succès de ce Ramadhan La souffrance d'une femme réalisé par Amar Tribèche? Pour de nombreux professionnels du 7e art et de l'audiovisuel algérien, Sadek Bakhouche est un novice dans le domaine du scénario. Il a eu déjà quelques problèmes avec le réalisateur Djaâfar Gassem qui devait réaliser le film sur le colonel Lotfi, jugeant son scénario incomplet. Le réalisateur de la Famille Djemaï a finalement décidé de rompre son association avec le scénariste et producteur qui confia finalement la mise en scène à son ami et complice, Ahmed Rachedi. On aura tout vu et entendu!!!!
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