Il est prévu le renforcement des structures du parti avec de nouveaux mécanismes. Le Front des forces socialistes (FFS) compte passer à l'offensive à l'occasion de la prochaine rentrée sociale. Une stratégie de redéploiement sur la scène politique, soigneusement élaborée par le président du parti, M.Hocine Aït Ahmed, sera débattue aujourd'hui par les membres du Conseil national, qui se réunissent, en session ordinaire au siège du parti. Deux points sont inscrits officiellement à l'ordre du jour. Il s'agit de l'examen de la situation politique, mais surtout le bilan du secrétariat national. Sur ce dernier volet, des informations concordantes font état de l'élection d'une nouvelle direction, c'est-à-dire d'un nouveau secrétaire national pour remplacer M.Djoudi Mammeri en poste depuis 15 mois. Contacté par nos soins, ce dernier défend son bilan. «Durant ce mandat, critiqué par certains cercles, le parti a proposé des initiatives de sortie de crise, pour reconquérir des terrains dans la Kabylie. Le FFS a eu la justesse de vision en refusant d'encaisser une élection présidentielle, et une démarche du pouvoir qui vise à usurper la légitimité», souligne le premier secrétaire national du FFS. Ce dernier se montre très peu prolixe sur les informations faisant état de l'élection d'une nouvelle direction : «je n'ai jamais eu l'intention d'accaparer ce poste et je serai toujours à la disposition du parti en tant que militant et cadre», et d'ajouter qu'il «respectera la décision souveraine du conseil national». Notons à ce sujet, que l'actuelle direction présentera aujourd'hui son rapport d'activité, en vertu du règlement intérieur du parti. Notre interlocuteur insiste sur le fait que la direction de parti est collégiale, elle concerne l'ensemble des structures du parti et n'est pas du seul ressort du secrétaire national. De son côté, M.Tabou chargé de l'information, n'a pas écarté cette information. «Il y a plusieurs probabilités», précise-t-il. Mais pour notre interlocuteur, le parti ne va pas focaliser sur le renouvellement de ses structures. «Ce sont les perspectives politiques qui nous intéressent le plus», atteste-t-il. Il reconnaît néanmoins, que le mandat de l'actuelle direction a été marqué «par une conjoncture très difficile, sur tous les plans». Toujours sur le plan interne, il est prévu le renforcement des structures du parti avec de nouveaux mécanismes. Sur un autre chapitre, le CN du FFS discutera de la situation politique dans le pays. Tabou parle de «signes inquiétants» évoquant les menaces contre la liberté de la presse, et l'utilisation «des moyens de l'Etat au service d'un pouvoir qui ne recule devant rien malgré la contestation et la mobilisation sociale». Le FFS n'a pas l'intention de baisser les bras, en coordination cette fois-ci, avec d'autres courants politiques, il a l'intention de créer un «pôle d'opposition». L'objectif étant «de contrecarrer l'alliance stratégique». Le congrès du parti qui aura lieu probablement durant le premier trimestre de l'année de 2005 sera pour le parti de M.Aït Ahmed l'occasion de finaliser «ses perspectives politiques». Enfin, concernant les plaintes annoncées par le ministère de la Défense contre ce parti, l'on apprend que la machine judiciaire a été activée contre les deux secrétaires nationaux M.Djoudi Mammeri et Djeddaï. Par ailleurs «le parti n'a pas reçu officiellement de convocation dans l'affaire opposant M.Aït Ahmed au MDN», toujours selon M.Tabou.