Ce forcing prend les allures d'un «véritable plan de sauvetage», après une traversée du désert qui n'a que trop duré. La nouvelle équipe du secrétariat national du FFS, qui sera connue aujourd'hui, aura comme principale mission la mise en oeuvre de la stratégie de redéploiement du parti, autrement dit de la nouvelle perspective politique du FFS, assure une source proche de cette formation. «Après une année de travail de proximité conduit par l'équipe sortante, le moment est venu de passer à une autre étape», précise notre interlocuteur. Cette étape dont les volets seront exposés ce matin par le secrétaire national du FFS, M.Mustapha Bouhadef, à l'occasion de la tenue du conseil national ordinaire, a été soigneusement peaufinée par le président du parti M.Aït Ahmed. Notre interlocuteur tient à souligner qu'il «ne s'agit pas de dresser de nouvelles orientations au parti, mais bien de consolider ses principes et veiller au respect de sa ligne politique» Pour le FFS, l'heure est de passer à la vitesse supérieure. Mais avant cela, le FFS tient à réorganiser sa maison. «Il est important d'harmoniser les rangs avant d'affronter les enjeux qui se profilent à l'horizon.» Notons que la désignation du nouveau secrétaire national a été reportée une première fois le 15 juillet à l'occasion de la tenue de son conseil extraordinaire, pour cause d'«agenda très chargé» d'Aït Ahmed, lequel a participé au courant de ce mois à la 36e réunion du Parti socialiste espagnol. Tout compte fait, «le parti est décidé à se battre face à la démarche du pouvoir qui vise à restreindre le champ des libertés d'expression et d'activité politique». A ce sujet, il a affiché clairement, durant son dernier conseil extraordinaire, son intention de faire barrage à «l'alliance stratégique», qualifiée de «mouvement dangereux» dont le seul objectif est de «verrouiller le champ politique national». Des sources proches du parti parlent de nouvelle initiative de sortie de crise qui sera étudiée en partenariat avec d'autres personnalités politiques. Le document sera élaboré pour la première fois à partir d'Alger, à l'occasion de la participation d'Aït Ahmed aux 4e assises du parti, prévues au courant du premier trimestre 2005. Il s'agira de la troisième initiative du genre pour le vieux parti de l'opposition. Les deux dernières ont reçu une fin de non-recevoir par «les décideurs». Dans l'agenda politique du FFS s'inscrit aussi, l'organisation de la conférence d'audit et la convention politique du parti. Ce forcing d'Aït Ahmed prend, selon les observateurs, les allures avérées d'un «véritable plan de sauvetage», après une traversée du désert qui n'a que trop duré. L'objectif futur sera de rattraper le temps perdu et les espaces cédés, notamment au mouvement citoyen.