Un plan de bataille est en train d'être ficelé par le staff de Saâdani contre Belayat Reste à savoir si le département de Tayeb Louh donnera une suite favorable à cette plainte partisane. La crise au sein du FLN se corse davantage à l'approche du 10e congrès prévu en mars 2015. Ces assises seraient décalées au mois de janvier prochain, selon certaines indiscrétions. Toutefois, au dernier développement post-session du comité central du 24 juin dernier à l'hôtel El-Aurassi, le coordinateur du bureau politique, Abderahmane Belayat, se trouve dans le collimateur de l'actuel patron du FLN, Amar Saâdani. Un plan de bataille est en train d'être ficelé par le staff de Saâdani et ses soutiens. Le chef du groupe parlementaire du parti majoritaire, Tahar Khaoua, qui serait chargé de cette tâche, du reste un pro-Belkhadem, a annoncé qu' «une procédure judiciaire dont les préparatifs vont bon train, sera bientôt lancée contre M.Belayat». Dans «dix jours au plus tard deux semaines, une plainte sera déposée contre Belayat», a-t-il révélé. Le prétexte de cette manoeuvre: ses propos «mensongers» et tenus sur les colonnes du Journal arabophone El-Khabar auquel il a accordé un entretien en fin juillet dernier. On lui reproche aussi l'«usurpation de qualité du membre du CC et de fonction». Le député de Batna, accuse Belayat «d'être au solde d'officines et parties occultes, dont les ambitions sont connues.». Cependant, l'actuel ministre d'Etat et représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, est curieusement épargné par cette histoire d'action judiciaire, qui impliquera encore une fois le département de la justice dans une affaire interne au parti majoritaire. Reste à savoir si le département de Tayeb Louh donnera une suite favorable à cette plainte partisane. M.Khaoua évite de citer le nom de l'ex-secrétaire général déchu, Abdelaziz Belkhadem. Pourtant M.Belkhadem qui ne cache pas sa volonté et stratégie du retour à la tête du vieux parti, a bien affirmé en direct sur le plateau de la chaîne TV El-Bilad le 18 juillet dernier, que «l'instruction du président Bouteflika également président d'honneur du parti relative au recours à l'urne pour élire un nouveau secrétaire général et à la présence de l'ensemble des membres du parti aux travaux du CC sans aucune exclusion, n'a pas été appliquée». Nommé ministre d'Etat, conseiller du président de la République, l'ancien chef de gouvernement récidive en tentant de reprendre la main au FLN Son échec d'imposer l'élection d'un nouveau secrétaire général du FLN à l'occasion de la dernière session du comité central ne l'a aucunement dissuadé de poursuivre ses tentatives en prévision de la prochaine échéance de l'investiture suprême en 2019, selon quelques observateurs. Bien entendu, l'équipe du secrétaire général, Amar Saâdani, voit d'un mauvais oeil ces tentatives d'impliquer le président Bouteflika dans le conflit qui oppose la direction du parti à Abdelaziz Belkhadem. Le groupe de Saâdani, dont les résultats et les préparatifs du 10e congrès sont cousus de fil blanc, s'attelle à convoquer les membres de la commission de préparation du 10e congrès, installée lors de la dernière session, durant la rentrée sociale. Pour sa part, Abderahmane Belayat affirme que des réunions informelles des membres du CC et de cadres du FLN n'ont jamais cessé. La demande d'autorisation de la tenue d'une session extraordinaire du comité central en vue d'élire un nouveau secrétaire général a été réactualisée. En outre, Belayat affirme avoir l'appui d'un nombre important des membres du CC.