Alors que la presse indépendante parle de sept arrestations à Asfour, wilaya d'El Tarf, suite aux événements survenus après l'affichage de la liste des bénéficiaires de logements, des sources locales sûres avancent que pas moins de 25 personnes âgées de 18 à 40 ans, accusées de trouble public, ont été présentées hier devant le représentant du ministère public, près le tribunal de Drean. Les mêmes sources ont confié que d'autres interpellations auraient lieu, puisque les services du GIR (Groupe d'intervention et de réserve) de la Gendarmerie nationale sont à la poursuite de plusieurs personnes. ces dernières doivent répondre des chefs d'inculpation, de destruction des biens de l'Etat, atteinte à l'ordre public et appel à l'agitation. Jusqu'à hier, la paisible ville d'Asfour était sous tension. Lundi, la population, des jeunes surtout, qui ne semblaient pas vouloir rompre avec la colère, ont dû interdire l'accès à la ville, en dressant un barrage avec les obstacles habituels, troncs d'ar-bres et pneus brûlés. Cependant, des habitants, que nous avons contactés par téléphone, attestent que le village ne manifestait pas une importante agitation, durant la journée d'hier. Par ailleurs, des sources concordantes, nous ont appris qu'un deuxième décès a été malheureusement enregistré, il s'agit de l'une des personnes qui avaient tenté d'éteindre le feu, provoqué par les manifestants au siège de l'APC, dimanche dernier. Les mêmes sources ont indiqué que la liste des bénéficiaires des 50 logements sociaux a été annulée par les autorités civiles et une enquête a été ouverte pour dévoiler les tenants et aboutissants de cette attribution, que certains ont qualifiée d'irrégulière. Toujours selon les mêmes sources, les dégâts enregistrés ont été estimés à un milliard de centimes. Des observateurs s'attendent à d'autres soulèvements populaires, à moins que les autorités locales ne prennent au sérieux la souffrance de la population d'Asfour.