La majeure partie de ces vacanciers a opté pour les ressacs de la mer pendant le mois d'août, c'est-à-dire juste après le mois de Ramadhan. La deuxième capitale du pays constitue l'une des destinations les plus privilégiées des estivants. Oran est en haute saison, ses plages ont connu un rush important estimé à plus de cinq millions d'estivants. La majeure partie de ces vacanciers a opté pour les ressacs de la mer pendant le mois d'août, c'est-à-dire juste après le mois de Ramadhan. Malgré le peu d'espace et les restrictions imposées par les services en charge de la saison estivale d'Oran, la capitale de l'Ouest a, durant les 10 derniers jours, accueilli plus de quatre millions d'estivants. Plusieurs raisons expliquent ce flux important à commencer par la chaleur caniculaire qui sévit un peu partout dans le pays ces derniers jours. Indiscutablement, les plages de la corniche oranaise comme celles de Aïn El Turck, Bomo-Plage, Les Dunes, la Grande-Plage, Bousfer-Plage, Les Andalouses, Madagh, constituent les meilleures destinations. Pour les besoins de la saison estivale, la Protection civile a procédé au recrutement, après concours, de près de 480 jeunes saisonniers. Ils ont été mobilisés en tant qu'agents de plage après avoir été initiés dans les interventions et les premiers secours tout en prêtant main forte aux 100 agents permanents, les plongeurs de la Protection civile. En dépit de tous les efforts consentis, d'autres sont nécessairement à fournir. Une telle évidence a été confortée par la commission du tourisme de l'APW qui a été accablante dans son rapport sur la saison estivale. Plusieurs anomalies ont été relevées comme l'exploitation anarchique des plages de la Corniche oranaise. Malgré les règles rigoureuses imposées par le cahier des charges régissant la gestion des plages par concessions, certains énergumènes, s'autoproclamant maîtres des lieux, tirent de grands dividendes en squattant des plages isolées avant de les gérer illégalement. Dans leur modus operandi, ils installent des chaises et des tables qu'ils louent aux baigneurs contre des sommes pouvant atteindre jusqu'à 1500 DA. La Protection civile ne chôme pas Cette année, 32 plages ont été autorisées à la baignade contre 34 plages l'année dernières. Si la Gendarmerie nationale s'est mise dans le bain de son annuel plan Delphine en sécurisant les routes et les estivants, la Protection civile ne chôme pas. Sa présence sur les plages de la wilaya d'Oran s'est, jusqu'au dernier chiffre, soldée par plus de 1200 interventions. Trois noyades et 550 personnes sauvées ont été enregistrées dans les plages interdites à la baignade. A l'effet d'une saison estivale sans incidents, les responsables locaux ont mis en place un programme spécial d'aménagement et d'équipement des plages de la wilaya d'Oran. En ce sens, un lot de 60 vestiaires, 60 sanitaires, 60 douches et des cribleuses de sable, ont été distribués aux communes côtières. Pour la saison estivale 2013, Oran a été classée première sur les 14 wilayas côtières du pays. Mostaganem: 1,7 million d'estivants recensés «Environ 1,7 million d'estivants se sont rendus dans les 19 plages autorisées à la baignade dans la wilaya de Mostaganem et ce, depuis le 1er juin dernier à ce jour.» Le bilan a été confirmé par les responsables de la cellule de communication de la direction de la Protection civile de la capitale du Dahra, Mostaganem. «Une affluence de 170.000 estivants a été enregistrée ces trois derniers jours de juillet, soit après la célébration de l'Aïd», a-t-on ajouté tout en prévoyant «une ruée sur le littoral mostaganémois durant le mois d'août.» Dans la même période, les agents de la Protection civile ont secouru 309 estivants d'une noyade réelle. 82 personnes ont reçu des soins sur place et 52 autres ont été transférées vers des centres de santé. Les mêmes services ont enregistré huit cas de noyade dont cinq dans des sites interdits à la baignade et trois autres en dehors des heures de surveillance, sachant que 443 agents de la Protection civile sont déployés sur les plages de la wilaya et disposent de moyens requis d'intervention et de secours. La saison estivale de l'année dernière a enregistré à Mostaganem 14 cas de noyade. Tlemcen: la plage pour tout le monde Tlemcen, la wilaya frontalière, n'est pas en reste vu son littoral s'étendant à 70 km. Tlemcen est connue pour ses célèbres plages d'El Ghazaouet et le Port Say. «A Tlemcen, la plage est pour tout le monde.» Tel est le credo adopté par les responsables locaux. «Pas moins de 822 bus sont mis à la disposition des estivants pour les accompagner vers les plages», a indiqué la direction du tourisme et de l'artisanat. Ces bus offrant un total de 23.562 places sont répartis selon un plan établi en collaboration avec la direction des transports, a souligné la même source, expliquant qu'«une grande affluence sur les plages est enregistrée ces derniers jours». Ce flux devra atteindre des records ce mois-ci à la faveur des mesures d'amélioration des conditions d'accueil des estivants dont l'aménagement et la dotation des plages en centres de santé et en structures de Protection civile et de sécurité, en plus de l'orientation et l'information et autres commodités, a-t-on prévu. Une nouvelle plage a été ouverte à la baignade cette année au niveau de Tafsout dans la commune de Honaïne, près de Nedroma, portant le nombre de plages autorisées à la baignade à neuf rivages. Il s'agit de Msirda 1, M'sirda 2, Aïn Adjroud dans la commune de Marsa Ben M'hidi, Bider (M'sirda Fouaga) Sidna Youchaâ (Dar Yaghmoracène), Agla (Béni Khelad) Ouled Beni Ayed (Souk Tleta), soit un linéaire total de 14.090 mètres. Sur le plan des infrastructures hôtelières, la capitale des Zianides n'a rien à envier au reste des wilayas côtières. La capacité d'accueil globale est estimée à 3 095 lits offerts par cinq hôtels (470 lits), huit camps de toile (2425 lits) et deux centres de vacances pour enfants et adolescents (200 lits). Tous les moyens pour assurer la sécurité et la santé des estivants ont été mobilisés. A ce sujet, la direction de la Protection civile a recruté 507 agents entre professionnels et saisonniers, répartis à travers les plages et dotés de moyens de sauvetage et des premiers soins. La direction de la santé a mobilisé, quant à elle, des équipes médicales au niveau des unités de santé dans les zones balnéaires encadrées par un total de 18 médecins et 34 agents paramédicaux, selon la même source. A moins d'un mois avant la clôture officielle de la saison estivale, la guerre des chiffres est lancée.