«Le Makhzen figure parmi les instigateurs de certaines organisations (terroristes) et sa drogue constitue une source de financement de leurs activités», a déclaré, lundi dernier à Alger, le ministre sahraoui de la Reconstruction des territoires libérés. Les grandes puissances (Etats-Unis, France...) ferment les yeux sur le plus gros trafic de drogue à l'échelle planétaire orchestré par le Royaume marocain. Le Front Polisario souligne sa connexion avec des mouvements terroristes de la bande sahélo-saharienne et l'objectif qui lui est assigné: la déstabilisation du Maghreb. «Le Makhzen figure parmi les instigateurs de certaines organisations (terroristes) et sa drogue constitue une source de financement de leurs activités», a déclaré, lundi dernier à Alger, le ministre sahraoui de la Reconstruction des territoires libérés. «Les centres américains et européens spécialisés soulignent dans leurs rapports l'implication de l'Etat marocain dans la déstabilisation de la région et avec des mouvements terroristes dans la région sahélo-saharienne» a ajouté Belahi Sayed. «Le fléau des stupéfiants qui cible les peuples de la région maghrébine et du Sahel africain, s'avère plus dangereux que par le passé...à cause de l'alliance des barons du trafic de drogue produite dans le Royaume du Maroc avec les groupes terroristes», avait fait remarquer le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana, à l'occasion d'une conférence qu'il avait animée à Boumerdès (une quarantaine de km à l'est d'Alger), en juillet 2013. L'Algérie qui a reçu 614 tonnes de cannabis en l'espace de dix ans (entre 2003 et 2013), demeure le pays le plus exposé à la déflagration que peut provoquer cette arme de destruction massive. Une guerre qui ne dit pas son nom, qu'a décidé de lui livrer le pouvoir marocain. Déstabiliser l'Algérie, est devenu une priorité pour le Makhzen. «Les groupes terroristes soutiennent les barons de la drogue, ce qui accroît le danger pour les pays de la région, notamment l'Algérie qui a de longues frontières avec tous les pays de la région», avait tenu à préciser M.Benjana, cité par une dépêche de l'APS datée du 24 août 2013. Ce fléau a pris des proportions tentaculaires au point de préoccuper... les Etats-Unis. «La corruption de la police et le laxisme tacite dans l'application des lois contre ce fléau demeurent un problème au Maroc», a dénoncé un rapport du département d'Etat américain publié le 12 mars 2013. «La plupart des grandes expéditions de haschich marocain, à destination de l'Europe sont transportées par bateaux à moteur et par d'autres petites embarcations...compte tenu de sa situation géographique et de ses infrastructures de transport, le Maroc sert de zone de transbordement pour la cocaïne en provenance d'Amérique latine qui est introduite clandestinement par l'Afrique de l'Ouest pour l'acheminer vers l'Europe», avaient souligné les enquêteurs US. Un peu plus de trois mois plus tard, le Rapport mondial sur les drogues a enfoncé le clou. Le Maroc demeure le «principal producteur et fournisseur mondial de haschich (résine de cannabis), dont la production est destinée principalement aux marchés européen et africain», soulignait le document présenté le 28 juin 2013 par le directeur de l'Onudc, Youri Fedotov, devant la Commission des stupéfiants de l'ONU à l'occasion de la Journée internationale contre le trafic et l'abus de drogues. Un business qui pèse 12 milliards de dollars. Il alimente les caisses des groupes terroristes qui n'ont pour seul objectif, que de mettre à feu et à sang la région...