Quelque 12.000 combattants jihadistes étrangers venant de 50 pays différents se sont rendus en Syrie depuis le début du conflit il y a plus de trois ans, dont un "petit nombre d'Américains", a indiqué jeudi le département d'Etat. Au sein de l'administration américaine, on estime plus précisément à plus de 100 le nombre de ressortissants américains partis se battre en Syrie ou qui ont tenté de le faire. "Nous pensons qu'il y a approximativement en Syrie 12.000 combattants d'au moins 50 pays --des combattants étrangers, y compris un petit nombre d'Américains-- qui ont pu se rendre en Syrie depuis le début du conflit" en mars 2011, a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf. "Ils ne sont peut-être pas tous encore là-bas", a-t-elle ajouté, sans vouloir donner de chiffre précis sur le nombre de citoyens américains engagés aux côtés des jihadistes de l'Etat islamique (EI) ou d'autres groupes ultra-radicaux en Syrie. Au sein du gouvernement américain, on pense que plus de 100 Américains ont fait le voyage, ou ont tenté de le faire, pour la Syrie depuis plus de trois ans. Washington n'a toutefois pas identifié de filière de recrutement organisée pour d'éventuels jihadistes américains, comme c'est le cas dans des pays européens. Les Etats-Unis ont exprimé publiquement au plus haut niveau leurs inquiétudes quant aux risques que représentent des jihadistes occidentaux, notamment lorsqu'ils rentrent dans leurs pays. Le président Barack Obama doit présider fin septembre une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à la menace que font peser les jihadistes étrangers en Syrie et en Irak. En visite à Sydney le 12 août, le secrétaire d'Etat John Kerry avait annoncé que Washington et l'Australie allaient saisir les Nations unies de la menace des jihadistes étrangers se battant dans les rangs de l'EI ou du Front al-Nosra en Syrie et en Irak.