Pour mesurer de près l'impact financier de cette mesure, il suffit de préciser que nos transitaires chôment 4 jours sur 7. «L'Algérie a tout à gagner, sur le plan économique en adoptant le week-end universel», c'est l'avis de M.Abadi Mohamed, propriétaire du transit El Macherk. Notre interlocuteur insiste sur les répercussions financières qu'une telle décision pourrait engendrer au profit de toute la chaîne concernée par les opérations d'import-export, ou d'import-import. Il s'arrête aussi sur les inconvénients du week-end «arabe ou musulman». «J'estime qu'il est temps pour l'Algérie de franchir ce pas», ajoute-t-il. Un pas qui vaut des milliards, selon les estimations du transitaire. Mais aurons-nous le courage politique de prendre la décision, s'interroge-t-il. Nos transitaires chôment 4 jours sur 7. Jeudi, vendredi, samedi et dimanche. «Un paradoxe» insiste notre source, dans un pays dépendant en grande partie de l'importation. La situation risque de s'empirer avec l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce. «Si un document manque, si une erreur est constatée dans la facturation en fin de semaine, rien ne peut se faire jusqu'au lundi sachant que les banques ferment les samedi et dimanche dans la plupart des pays». C'est le cas aussi pour la domiciliation bancaire. Pendant ces quatre jours, la marchandise importée reste en souffrance au niveau du port d'Alger. «Il faut savoir que pour le conteneur frigo, à titre d'exemple, l'importateur est appelé à payer 7000 DA par jour». L'autre inconvénient financier est relatif à la fluctuation de la devise. Ce détail «ne semble pas déranger les autorités», précise notre interlocuteur, qui estime que l'instabilité sur le marché monétaire international peut coûter des centaines de millions à l'importateur algérien, qui assume seul cette charge, la faillite n'est pas à écarter dans certains cas. L'autre charge qui affecte l'importateur c'est la «surestarie». Une amende payée en dollars. Selon le transitaire Bouâfia, elle varie entre 50 et 100 dollars jour. La surestarie est appliquée dans le cas où l'importateur dépasse les «jours de franchise». Le délai est fixé à 15 jours selon les conventions signées entre les fournisseurs et les compagnies maritimes.