Les oeuvres sociales de l'éducation sont un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre. Depuis l'apparition des syndicats autonomes, chaque année le sujet revient sur la table. On reproche à l'administration le fait de favoriser l'Ugta en lui confiant la gestion de ce pactole. L'un des premiers syndicats à soulever le problème est le Satef. Ce dernier a toujours défendu l'idée que «les oeuvres sociales» appartenant à toute la famille de l'enseignement, il appartient à ces derniers d'élire l'organe de gestion. Dans la foulée, ce syndicat n'a pas omis de pointer un index accusateur sur la centrale syndicale et de murmurer que des «choses peu orthodoxes» pourraient se faire, sans un réel contrôle de la part de la base enseignante. Le Satef a fait de cette question, l'un de ses chevaux de bataille. Depuis, le Satef a connu bien des avatars et ses rangs ont bien fondu, mais malgré cela, il continue à cor et à cri à revendiquer l'autonomie des oeuvres sociales. Récemment et suite à l'installation d'une commission issue du Sete-Ugta, pour la gestion des fonds sociaux des travailleurs de l'éducation, il a réagi en demandant la dissolution de cette structure. Allant jusqu'à traiter de «gestion maffieuse» celle de l'autre syndicat. Et dans la foulée, le Satef réclame «une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur le mode de gestion de ces fonds». Réagissant à chaud, le Sete-Ugta, dans une déclaration rendue publique hier, dimanche, s'en prend à «ce syndicat segmenté et en voie de disparition». Pour le Sete, les déclarations de ce syndicat (le Satef, Nldr) «cachent mal le désarroi dans lequel il se trouve et surtout l'agonie dont il souffre». Et le Sete d'assurer : «En matière de gestion, le Sete-Ugta n'a de leçon à recevoir de personne.» Et des accusations d'une eau encore plus putride que celles du Satef pleuvent. Le Sete-Ugta ajoute dans sa déclaration : «Les malversations et les trous dans la caisse se chiffrant en milliards de centimes n'existent que dans les esprits mal-intentionnés et mal tournés alimentés par la haine.» Aussi, la décision prise de renouveler la structure de gestion de la Cwos de Tizi Ouzou, cela signifie pour le Sete qu'il s'agit du «sens des hautes responsabilités et du niveau de conscience des responsables de l'Ugta et ce, pour assurer un niveau de gestion qui répondra au mieux aux attentes et aux besoins des travailleurs». Des responsables du Sete-Ugta expliquent que tous les mois de septembre, la direction de l'éducation recense le nombre de syndiqués par organisation et c'est sur la base de ce recensement qu'est désigné le syndicat le plus représentatif. La loi est alors appliquée, le plus représentatif ayant en charge la gestion des oeuvres sociales. Comme c'est le directeur de l'éducation qui désigne la structure de gestion il reste que pour la plupart des enseignants, le problème n'est pas quel syndicat gère mais comment celui-ci gère?