Djazaïr est la dénomination que les organisateurs algériens et français ont choisie pour fêter cet événement : symbole d'une identité et d'une ouverture... Si l'on tient compte des relations intenses qu'entretiennent la France et l'Algérie, eu égard à l'histoire commune qu'ils partagent, sans oublier la présence d'une forte communauté algérienne en France ou d'autres franges de la société liées de près ou de loin à l'Algérie, son patrimoine... l'on ne s'étonne pas si on pense faire de l'année 2003 celle de l'Algérie. Tout a commencé en fait en 1985, avec l'organisation de l'année de l'Inde pour qu'en fin de compte la tradition s'établisse définitivement à partir de 1992. Depuis, chaque année, la France accueille un ou deux pays étrangers dans le cadre d'une saison culturelle. Son objectif: faire connaître la vie culturelle du pays partenaire et «transformer la perception qu'un pays a de l'autre». Un travail d'altérité en somme. L'organisation d'une saison de l'Algérie en France a été décidée au plus haut niveau, lors de la visite d'Etat à Paris du Président Abdelaziz Bouteflika. A ce rendez-vous majeur et attendu, il fallait de l'espace et du temps, c'est pourquoi les autorités françaises ont décidé de prolonger l'événement à une année. Ce dernier sera l'occasion pour notre pays de rétablir son image de marque quelque peu ternie ces dernières années... Concrètement, cet événement aura le mérite de susciter de multiples brassages, entre l'émigration et ses sources, et notamment entre les artistes et créateurs dont les talents transcendent les frontières. Côté organisation, ce sont deux structures, composées d'un commissariat général dans le pays invité comme dans le pays hôte en coordination étroite, qui ont la charge d'assurer la conception, la programmation et le suivi de l'événement. Ce comité mixte d'organisation réunit ces deux structures ainsi que les représentants pour chaque pays du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Culture et de la Communication. C'est M.Hocine Snouci qui est à la tête du commissariat général algérien et le président Hervé Bourges son homologue. M.Hocine Snouci, par ailleurs, a intégré dans sa mission l'opérateur culturel l'Afaa dirigé par Olivier Poivre-d'Arvor. Ce commissariat est secondé par M. Mustapha Orif, commissaire général délégué. Celui-ci est l'interlocuteur du commissaire général français M.Dominique Wallon.