Les candidats à la présidentielle du 23 novembre en Tunisie ont commencé hier à déposer leurs dossiers auprès de l'instance chargée d'organiser ce scrutin censé parachever le processus de transition vers la démocratie dans le pays. Les prétendants ont jusqu'au 22 septembre pour faire acte de candidature, a précisé l'organisation (Isie) dans un bref communiqué. Selon les médias, deux hommes d'affaires ont déjà déposé leurs dossiers: Larbi Nasra, l'ancien patron de Hannibal TV, et Hechmi Hamdi, un entrepreneur de tendance islamiste installé à Londres. Un grand nombre de personnalités politiques ont annoncé vouloir participer à la présidentielle, dont l'actuel président de l'Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar. Le chef de l'Etat Moncef Marzouki n'a pas encore dit s'il se présenterait au scrutin. De son côté, Ennahda, le parti islamiste majoritaire, a indiqué dimanche qu'il ne présenterait pas de candidat mais soutiendrait une personnalité «consensuelle capable de réunir tous les partis et de préserver le processus démocratique». Selon la nouvelle Constitution adoptée en janvier, le chef de l'Etat aura des pouvoirs très limités, l'essentiel des prérogatives exécutives revenant au gouvernement formé par la majorité parlementaire. Les législatives sont prévues le 26 octobre, soit un mois avant la présidentielle. Ces scrutins doivent enfin doter la Tunisie d'institutions pérennes, plus de trois ans après la révolution de janvier 2011 qui chassa du pouvoir le président Zine Al Abidine Ben Ali.