L'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui fait peur au Royaume marocain. Le ministre des Affaires étrangères de la République sahraouie réitère son appel de manière solennelle, afin de sanctionner le Royaume marocain qui continue de défier la légalité internationale. «Le Maroc continue d'exploiter les richesses naturelles du peuple sahraoui. Malgré les appels de l'ONU et la pression qui proviennent de plusieurs pays qui reconnaissent la légitimité du peuple sahraoui, le régime marocain fait la sourde oreille afin de retarder le référendum d'autodétermination par tous les moyens illégaux», a déclaré, hier, Mohamed Salem Ould Salek lors d'une conférence de presse au siège de la Rasd a Alger. Insistant sur le rôle et la responsabilité des Nations unies, le conférencier n'a pas manqué de souligner qu'à défaut d'accélérer le processus du référendum pour l'autodétermination, «le peuple sahraoui est prêt à reprendre les armes contre les forces royales du Maroc», a-t-il averti. Rappelant la responsabilité des Nations unies, le conférencier a affirmé que «la volonté et l'engagement de l'ONU vis-à-vis de l'accélération du processus du référendum d'autodétermination du Sahara occidental, y vont de sa crédibilité». Mohamed Salem ira jusqu'à dénoncer les lobbies économiques et politiques français et espagnol, qui font dans la complicité au détriment du droit des peuples et de la légalité internationale, rien que pour sauvegarder leurs intérêts avec le Maroc. «Le roi du Maroc n'hésite pas à acheter les consciences politiques et économiques de certains pays arabes et occidentaux qui devront se mettre du côté de la cause sahraouie au lieu de se réjouir de l'accueil du roi dans les salons de Marrakech», dira-t-il. Avançant un taux de 80% en termes de trafic de cannabis dans le monde, le conférencier a révélé que «même Interpole a demandé au roi du Maroc de limoger ses collaborateurs et officiers proches afin de débusquer le phénomène de la drogue qui gangrène l'économie de tous les pays du monde». Le Royaume chérifien se comporte en porte-à-faux avec les aspirations du peuple sahraoui. Tôt ou tard, ce colonisateur suivra l'exemple du Soudan qui a accepté la séparation, afin de préserver la stabilité régionale, a souligné l'ambassadeur du Sahara occidental. L'infiltration des services marocains, ainsi que leurs relais dans les appareils de l'ONU, a bloqué l'avancée de la cause sahraouie à commencer par l'interdiction de la visite de Christopher Ross comme envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, qui démontre toute l'hégémonie de l'esprit colonial, contre la légalité internationale et l'indépendance du peuple sahraoui qui a commencé sa lutte depuis 1975. En prévision de l'organisation de la 69e session de l'ONU qui aura lieu dans les prochains jours, les dirigeants de la cause sahraouie ont commencé d'ores et déjà à sensibiliser l'opinion publique internationale et les puissances économiques et politiques à travers le monde, afin de déjouer le complot et les mensonges du Royaume chérifien qui ne reconnaît que la loi de la force. L'Union africaine (UA) de son côté, devra aborder cette énième phase de négociations avec plus d'arguments et de loyauté, d'autant plus que la force coloniale marocaine se retrouve de plus en plus isolée à cause de sa position politique féodale et suicidaire vis-à-vis de la cause sahraouie, et les pays qui soutiennent la légalité internationale. L'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui fait peur au Royaume marocain.