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L'attitude de la Turquie au coeur des soupçons
A LA FRONTIÈRE SYRIENNE
Publié dans L'Expression le 23 - 09 - 2014

La porte ouverte n'a pas levé tous les soupçons. Même si elle a accueilli en urgence des dizaines de milliers de réfugiés kurdes de Syrie, la Turquie reste accusée d'entretenir des relations ambiguës avec les jihadistes.
Depuis trois jours, Ibrahim Binici a passé le plus clair de son temps au poste-frontière turco-syrien de Mursitpinar. Face aux barbelés, le député du Parti démocratique populaire (HDP) tente d'y faciliter le passage de ses «frères» qui fuient les combats qui ravagent la ville syrienne Aïn al-Arab, à portée de canon. Ballotté entre les soldats turcs qui, véhicules blindés à l'appui, encadrent les réfugiés et les autorités locales, il ne décolère pas contre le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara. «Quand les fous de Daesh (le groupe jihadiste de l'Etat islamique) sont partis de Mossoul pour attaquer Aïn al-Arab (Kobané en kurde), il aurait suffi de deux avions pour les empêcher de revenir mais rien n'a été fait», grommelle-t-il sous son épaisse moustache. «Les autorités turques sont en partie responsables de cette situation. Elles protègent Daesh qui est une organisation terroriste», poursuit M.Binici, «aujourd'hui, elles empêchent les jeunes Kurdes de revenir vers la Syrie pour défendre leur territoire». Selon le député, de très nombreux jeunes Kurdes de Syrie sont entrés en Turquie pour y mettre leur famille à l'abri et ont tenté de repartir vers leur pays pour y poursuivre le combat contre l'EI, aux côtés des autres combattants kurdes. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a renouvelé lundi son appel aux Kurdes de Turquie à combattre l'EI. Mais les forces de sécurité turques s'opposent à tout retour de réfugiés vers la Syrie. «Raison de sécurité», répètent les officiels croisés à la frontière. A quelques kilomètres à l'est de Mursitpinar, trois jeunes Syriens qui vivent à Istanbul depuis un an tentent justement de profiter de la pagaille pour se glisser côté syrien. «On vient pour retrouver notre famille», glisse l'un d'eux aux policiers qui leur font barrage. «Tu rigoles?», lui répond un des fonctionnaires à peine plus âgé que lui, «on sait que vous allez rejoindre le PYD (un des principaux partis kurdes de Syrie)». Cette fois, l'affaire en est restée là. Mais dimanche, elle a provoqué au bord de la frontière de violentes échauffourées entre la police et la gendarmerie turques et des centaines de jeunes militants Kurdes venus de tout le sud-est turc. Dans leur ligne de mire, ce qu'ils considèrent comme le double jeu du gouvernement au pouvoir depuis 2002. «Le pouvoir ne veut pas que nous défendions notre ville», accuse Mehmet Eminakma, un jeune militant du HDP venu faire le coup de poing depuis Cizre (sud-est). «Il soutient les fous de Daesh et pas les populations syriennes». Sur le même thème, quelque 10.000 personnes ont défilé dimanche à Istanbul derrière des banderoles proclamant «L'Etat islamique tueur, AKP (le Parti de la justice et du développement au pouvoir depuis 2002) complice». Sous la menace des jihadistes de l'EI, Feyad Bekir a quitté en urgence vendredi son village de Kule pour rejoindre la Turquie. Lui aussi s'en prend aux responsables de son pays d'accueil. «Les Turcs disent qu'ils ne peuvent rien faire à cause de leurs otages. Mais maintenant ils sont libres, qu'ils viennent nous aider», confie le quinquagénaire syrien. «Mais non, ils continuent à les soutenir en cachette», tranche-t-il. La Turquie a obtenu samedi la libération de 46 de ses citoyens retenus en otage par le mouvement jihadiste depuis la prise de son consulat général à Mossoul (Irak) en juin. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a expliqué que cette libération avait été obtenue par des «négociations diplomatiques et politiques» et accrédité ainsi l'idée d'un accord passé avec les ravisseurs, sans en préciser les termes. Même s'il l'a toujours farouchement nié, M.Erdogan est accusé d'avoir soutenu, y compris en les armant, les groupes rebelles syriens les plus radicaux, dont l'EI, pour accélérer la chute du régime du président Bachar al-Assad.

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