Qui pourrait croire un tel mensonge! C'est au moment où la diplomatie algérienne enchaîne succès après succès avec à la baguette un Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, plus que jamais conquérant qui a rallié la plus grande puissance de la planète aux positions défendues par l'Algérie en matière de résolution des conflits (Libye, Mali...) et de stratégie de lutte contre le terrorisme (refus de payer des rançons...) que le Maroc tente une nouvelle fois avec une manière affligeante de jouer au rabat-joie. La calomnie, la désinformation... sont monnaie courante chez notre voisin de l'Ouest. Un dirham qui n'est pourtant plus coté en Bourse. Tant il n'a jamais trouvé acheteur sur le marché international. Tant pis! Chez nos amis marocains (ceux de la presse qui a prêté allégeance au Makhzen) on a la tête dure. On insiste. Quitte à faire faillite. A s'en sortir avec des bleus. Ne dit-on pas que plus le mensonge est gros plus il a de la chance de passer? Un adage cependant, ô combien ringard que la presse marocaine aux ordres ne cesse de cultiver faute d'innover. Les attaques gratuites contre l'Algérie sont devenues son fonds de commerce. Et ça reprend de plus belle: «La Gendarmerie royale a renforcé ses positions dans plusieurs points frontaliers sud du royaume, notamment au niveau des provinces de Smara, Laâyoune et de Dakhla.» rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 22 septembre 2014. Pourquoi? «Ces renforts déployés dans les provinces du Sud, par le commandement général de la Gendarmerie royale, vise à augmenter la vigilance sécuritaire aux frontières, après l'annonce d'un groupe terroriste affilié à Daesh en Algérie et dont les mem-bres pourraient tenter de s'infiltrer au Maroc à travers la frontière Sud» poursuit ce même média. Rien que ça! Le meilleur reste cependant à venir: «Ces mesures interviennent également à l'approche de manoeuvres que l'armée algérienne compterait organiser avec les milices du Polisario de l'autre coté de la frontière et qui pourraient être l'occasion pour le pouvoir algérien, d'envoyer au Maroc, des miliciens armés afin d'y commettre des actes terroristes dans les villes des provinces du Sud» accuse le jounal Al Massae qui, à son tour, est repris par bon nombre de sites marocains. C'est au moment où l'Algérie est sollicitée pour son expérience en matière de lutte antiterroriste que le Maroc avec un sacré culot l'accuse de vouloir perpétrer des actes terroristes sur son territoire et sur celui du Sahara occidental. Un territoire que lui-même a annexé en violation de la légalité internationale. Voilà ce que cache en définitive cette nouvelle offensive médiatique royale. La prochaine visite dans la région de Christopher Ross, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental. La peur d'affronter un référendum d'autodétermination qui permettrait au peuple sahraoui de se prononcer librement quant à son indépendance. Cette autre tentative de diabolisation du Front Polisario et de l'Algérie qui a toujours soutenu le peuple sahraoui dans sa quête de liberté conformément aux résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU cache mal les mauvaises intentions du pouvoir marocain. Il semble s'être engouffré dans la même brêche qui a conduit à la fermeture de sa frontière terrestre avec l'Algérie. En août 1994, les autorités marocaines avaient accusé les services algériens d'être derrière l'attentat qui a visé l'hôtel Asni à Marrakech. Deux touristes espagnols avaient été tués alors qu'une Française avait été grièvement blessée. Ce n'est certainement pas en procédant de la sorte que le Maroc réussira à améliorer son image. A faire oublier qu'il est le premier producteur de cannabis au monde. Qu'il reste le dernier pays colonisateur en Afrique, à pratiquer de surcroît la torture contre les militants sahraouis qui se battent pour leur indépendance et les Marocains qui dénoncent les abus du Makhzen. Hasard de calendrier, le souverain marocain qui doit participer à la 69e session de l'Assemblée générale de l'ONU à New York aura l'opportunité de croiser Ramtane Lamamra, le chef de la diplomatie algérienne. Une occasion pour Mohammed VI de dire les yeux dans les yeux les propos accusateurs et mensongers que propagent certains médias de son royaume. Osera-t-il?