Présent à New York pour représenter l'Algérie à la 69e Assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a eu d'intenses activités. Il a rencontré plusieurs responsables américains, maghrébins ou encore onusiens avec lesquels il a passé en revue plusieurs questions notamment sécuritaires. Il a ainsi participé lundi soir à une réunion de coordination des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) pour une évaluation de vues sur les questions d'intérêt commun liées à l'intégration maghrébine. La réunion a porté également sur l'agenda de l'Assemblée générale des Nations unies ainsi que sur des questions liées à la sécurité régionale et au partenariat avec l'Union européenne (UE). Lamamra a mis en exergue «le message fort de solidarité avec la Libye qui réside dans le fait que la réunion s'est déroulée dans le siège de la mission permanente de la Libye auprès des Nations unies, ce qui a pour symbole la continuité de l'Etat libyen face aux épreuves». Les ministres des Affaires étrangères maghrébins ont, à cette occasion, réaffirmé «leur volonté d'œuvrer à l'intégration maghrébine sur la base d'une méthodologie destinée à impulser davantage de cohérence et d'efficacité au processus d'intégration à la faveur d'une évaluation des vingt-cinq années d'existence de l'UMA depuis le sommet de Zéralda (est d'Alger)». Les ministres ont considéré que la situation en Libye était «le sujet de préoccupation majeur» pour les pays du Maghreb, saluant, à cet égard, l'initiative de l'Algérie qui a lancé le processus des pays voisins de la Libye comme une contribution aux efforts de stabilisation et de dialogue national. Ils ont réaffirmé «la pertinence du partenariat avec l'UE», et insisté sur l'importance du processus d'appropriation et de maturation de projets de coopération d'intérêt commun par le renforcement des capacités de l'UMA et des pays maghrébins. Pour sa part, le ministre libyen des Affaires étrangères a salué l'action de l'Algérie tendant au lancement effectif d'un dialogue interlibyen inclusif en vue de la réconciliation nationale. Forts soutiens à l'initiative algérienne pour un dialogue interlibyen L'initiative algérienne pour un dialogue interlibyen a d'ailleurs été appuyée par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine lors de la réunion ministérielle, consacrée à la crise libyenne. Lors de cette réunion, le ministre a réaffirmé la position de l'Algérie visant à rejeter toute forme d'intervention étrangère et à refuser toute solution militaire à la crise libyenne, tout en renouvelant la disponibilité de l'Algérie à accueillir les protagonistes libyens dans le cadre d'un dialogue inclusif interlibyen devant aboutir à une réconciliation nationale dans ce pays. La réunion a été sanctionnée par un communiqué dans lequel les membres du Conseil «se sont félicités de l'initiative de l'Algérie relative à la tenue, à Alger, d'un dialogue entre les personnalités et les forces libyennes en vue de la réconciliation nationale, et soutiennent activement les efforts en vue de la participation de tous les acteurs libyens concernés au lancement de ce dialogue durant le mois d'octobre 2014». Les ministres arabes des affaires étrangères ont eux aussi soutenu l'initiative. Ils ont salué mardi la démarche concertée des pays voisins de la Libye, et plus particulièrement la disponibilité affirmée de l'Algérie à répondre favorablement aux appels des parties libyennes l'invitant à abriter un dialogue inclusif.