Le nouvel entraîneur du CRB estime que cette première saison consistera à remettre de l'ordre dans le club. L'Expression: On vous croyait à l'écart des activités du football et là, vous êtes de retour. Mourad Abdelouahab: Il m'est impossible de rester indéfiniment en dehors de ce sport qui m'a tant donné. Il est vrai que des fois, certains agissements et pratiques font que je prenne du recul. Mais avec le temps, je suis bien obligé d'y revenir. Et vous revoilà au CRB. Ce retour s'est-il fait par hasard? J'étais loin de penser que j'y retournerai un jour. C'est le président Lefkir qui m'a appelé et demandé à me voir. Je ne pouvais tout de même pas refuser, car entre nous il y avait toujours du respect. Je l'ai donc rencontré une fois, puis une seconde fois. Il m'a fait des propositions. J'ai posé mes conditions. Nous avons fini par tomber d'accord. En outre, il y a un élément qui m'a incité à dire oui, c'est le formidable élan de soutien de la part de gens que je connaissais et même de plusieurs que je ne connaissais pas. Ils ont pu obtenir mon numéro de téléphone et m'ont témoigné leur appui. Cela fait 3 ans et demi que vous aviez quitté ce club qui était champion d'Algérie. Comment l'avez-vous retrouvé? Complètement changé. Beaucoup de choses sont à faire en raison de nombreuses déviations qui s'y sont produites. L'état d'esprit des joueurs n'est plus le même et c'est à ce niveau que le gros du travail est à accomplir. Chacun d'eux doit assumer sa responsabilité et réfléchir autrement. Quelle a été votre première priorité à votre retour? Le plus important était de rassurer les joueurs sur le plan financier. J'en ai longuement parlé avec le président et il a compris la nécessité qu'il y avait de les mettre à l'abri de tout souci de ce genre. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait cette semaine. Il faut travailler avec un groupe serein, sinon toute entreprise de préparation est vouée à l'échec. Il y a aussi le problème de l'effectif. Le CRB a perdu de nombreux joueurs. Ils sont 4 officiellement à être partis, à savoir Ould Mata, Zazou, Boudjakdji et Khelfouni, lequel à l'amiable a pu obtenir sa libération. Les autres sont tous là. N'oubliez pas, en outre, les recrues que sont Saâdi, Belhamel et Zmit et certainement Mezaïr. Il y a aussi Kechout et Belkheir qui ont émis le voeu de venir chez nous. Donc, le CRB n'a pas tellement perdu au change. Il y a le cas Badji dont on dit qu'il est sur le départ. Fayçal est en discussion avec le président. Je ne pense pas que ce soit un gros problème avec lui et j'ai bon espoir de le voir rempiler. Qu'en est-il du cas Talis et celui de Ali Moussa? En ce qui concerne le premier, il est avec nous. Pour ce qui est du second, il y a encore quelques petits problèmes à régler mais je pense qu'ils seront vite résolus. Ceci dit, il faut que tout le monde sache qu'il n'est pas recruté pour être un titulaire à part entière. L'équipe sera montée en fonction des péripéties des compétitions. Vous a-t-on fixé un objectif immédiat? Aucun et parler d'objectif en termes de titres serait présomptueux. Il ne faut pas oublier d'où vient le CRB. Il a frôlé la catastrophe la saison dernière. Aussi, l'immédiat nous oblige à penser à améliorer la situation de l'équipe qui a besoin d'être restabilisée. Ce n'est qu'à partir des saisons d'après qu'on pourra songer à être plus ambitieux. Qu'en est-il de votre staff? Il y a Toual pour entraîner les gardiens, Kacem Salim comme préparateur physique et Neggazi pour me seconder. Quel va être le programme du Chabab d'ici le début du championnat? Nous avons repris le lundi 12 juillet par des séances, une par jour, à la forêt de Bouchaoui jusqu'au 15 juillet. A partir du mercredi 17 juillet, nous entrerons en stage bloqué jusqu'à notre départ pour la Pologne qui devrait avoir lieu fin juillet. Là-bas, nous resterons 15 jours et nous disputerons 4 à 5 matches amicaux. Nous devrions être de retour au pays 9 jours avant le début de la compétition. Un dernier mot, vous avez certainement dû demander les pleins pouvoirs. Vous me connaissez bien. Je ne suis pas de ceux qui acceptent qu'on vienne fourrer leur nez dans un domaine qui ne les concerne pas. Si jamais cela se faisait, c'est simple, il ne me restera plus qu'à dire au revoir à la compagnie.