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Mokhtar Belmokhtar encerclé par l'ANP
TRAQUE AU COEUR DE L'EMPIRE DE LA CONTREBANDE
Publié dans L'Expression le 15 - 07 - 2004

Des contacts entre cet ancien émir de l'AIS et Hadj Bettou auraient été entrepris sans aboutir à des accords concrets.
L'émir de l'AIS, qui a refusé de déposer les armes et a continué ses crimes dans le Grand Sud, s'est transformé en un super-contrebandier. Toujours recherché par les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste, le hors-la-loi, né le 11 juin 1972 à Ghardaïa, est aujourd'hui seul maître du Sud et émir du Gspc. Selon des sources sécuritaires très au fait du dossier, des contacts entre ce terroriste et Hadj Bettou auraient été tentés, depuis la libération de ce dernier. Cependant, les mêmes sources confient que cette démarche a été vouée à l'échec. Cela n'a aucunement empêché Mokhtar Ben Mokhtar d'agir entre M'sila, Biskra et même au M'zab. Mais les Mozabites l'ont renié pour ses actes criminels.
Devenu un brigand du désert, le terroriste vient d'investir deux autres créneaux, en plus de ses activités de
contrebandier.
Acoquiné avec les contrebandiers du Niger et du Mali, il s'est lancé dans la revente de véhicules volés et maquillés ainsi, que l'émigration clandestine. Croisant entre In Azoua dans la wilaya de Tamanrasset où il aurait une cache à Tamrat Iblis à 70 km de la frontière nigérienne, il agit à Oued Snif de Stol à Anim Etouyour et El Meghaïr.
Le criminel, ajoutent des sources concordantes, a des complices dans l'erg de Talmine (Adrar), à Ouled Aïssa au nord de Timimoun et Kenadsa aux environs de Béchar, un point de transit pour les candidats à l'émigration clandestine.
Ces points stratégiques du territoire du Grand Sud permettent aux mercenaires de disposer de caches pour les voitures volées à l'étranger.
Nos sources affirment, que Ben Mokhtar dispose de grandes complicités libyennes, nigériennes, maliennes et des riverains de la frontière marocaine.
Les marques des véhicules sont des 4x4 tout-terrain haut de gamme, des Mercedes et BMW. Nos sources parlent aussi de camions frigorifiques qui servent de moyen de transport aux personnes qui cherchent à gagner l'Europe par l'Espagne via le Maroc.
Le «trésorier» des terroristes
Le criminel ne se contente pas de la contrebande de cigarettes par quantités impressionnantes, mais tisse une véritable toile d'araignée, englobant divers secteurs d'activités prohibées et très lucratives. Il est devenu aussi puissant que les cartels de la drogue d'Amérique latine. Ses complices sont pourchassés par le GGF, le GIR et les brigades mobiles de la douane. Cependant, les complicités et l'importance des frontières rendent la tâche très difficile. Connaissant parfaitement tous les points des frontières, notamment les sentiers du «sel» connus et fréquentés par les Touaregs, il est un jour au Niger ou au Mali, ou même en Libye pour traiter ses marchés, le lendemain il est peut-être à Aïn Safra. Les seuls lieux qu'il évite sont Tindouf, très sécurisée, le nord de Biskra, qu'il n'a jamais osé dépasser même durant sa guerre avec Le Para.
Dans ce contexte, des sources autorisées ont confirmé qu'une véritable guerre a eu lieu entre les deux chefs de bande. Des informations recoupées ont permis aux services de sécurité de lever le voile sur la nature de cette guerre.
En effet, après s'être confortablement installé à Bir El Atter, le parachutiste déserteur, Abderezak El Para, a vu son appétit grandir, à la contrebande du container, en sus du trafic juteux du cheptel. Non satisfait, il a tenté en 2002 de monter une filière pour l'importation de cigarettes et l'exploitation de la résine de cannabis qu'il recevait des groupes armés installés à Tiaret, Relizane et Saïda. La cigarette étrangère, domaine de prédilection des contrebandiers a fait réagir Mokhtar Ben Mokhtar le parrain du cartel de Marlboro et autres marques de cigarettes.
Nos sources ont tenu à dévoiler qu'une rencontre a eu lieu au mois d'avril 2002, entre les deux chefs de bande. Entourés, chacun, d'une garde rapprochée puissamment armée, les criminels se sont rencontrés dans une villa appartenant à Mokhtar Ben Mokhtar avec un prête-nom à la périphérie de Bouchagoum, au lieu dit Ouled Djelloul. Cette réunion, selon les renseignements disponibles, n'a pas pu aboutir à un accord. Mokhtar Ben Mokhtar avait proposé à Abderrezak El Para soit d'abandonner la contrebande de cigarettes soit de l'associer au trabendo du container et du cheptel.
De vastes territoires à ratisser
Selon les révélations d'un important réseau de soutien, démantelé à l'époque, la rencontre aurait été houleuse et les deux chefs de bande ont passé deux jours à s'épier. Cette réunion, nous confie-t-on, aurait pu finir par un massacre, mais l'intervention des deux «conseillers» des nouveaux parrains, deux hommes âgés de plus de 40 ans, l'un se nomme Abou Hanikh Alias El Ouardi Boutaba, du côté de Mokhtar Ben Mokhtar, le second surnommé El Guerrout Alias Bouzeaïeb Dakhar du côté de Abderrezak El Para, ont réussi à éviter le pire. Nos sources ajoutent que le séjour d'El Para au Sud a duré près de 7 jours. Mokhtar Ben Mokhtar au moment où il est traqué par les services de sécurité, semble défendre son territoire d'activité par tous les moyens, au point de provoquer des accrochages, comme cela s'est produit le 23 décembre 2002.
En effet, Ben Mokhtar, alias Abou Al Abasse surnommé Khaled Laârour accompagné d'une vingtaine de terroristes, a intercepté en cette date un groupe de 26 personnes dans la Homade à bord de quatre véhicules.
L'accrochage entre les deux groupes a duré deux heures. Alertés, les services de sécurité, ont pu dénombrer 13 corps, dont un encore en vie. Il s'agit de Bendjelloul Abou Hadjab, âgé de 30 ans de nationalité marocaine. Il avoua aux services de sécurité, qu'il se rendait ainsi que ses compagnons dans le Nord algérien. Leur mission était d'aménager des refuges pour les terroristes. Sur les 12 cadavres, trois étaient des Algériens affiliés à l'organisation criminelle du Gspc. Selon les aveux du terroriste, ajoutent nos sources, le contrebandier, Mokhtar Ben Mokhtar se serait déclaré hostile à l'installation de tout refuge sur le territoire du Sud. Il aurait refusé tout compromis de crainte que son commerce soit troublé.
La neutralisation de Mokhtar Ben Mokhtar demande de sérieux moyens, mais nos sources précisent que les services de sécurité, partis sur ses traces, finiront par le faire tomber.
Nos sources ajoutent que le trafic d'armes, qui faisait partie des activités de Mokhtar Ben Mokhtar, aurait été abandonné par ce dernier. Cependant, il fait toujours l'objet d'une sérieuse traque des services de l'ANP.


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