«La grève ou le débrayage dans ces corps chargés d'assurer la sécurité sont interdits en Algérie et même ailleurs», a-t-il martelé en précisant que leur mission est noble et elle consiste à préserver l'ordre public. La création d'un syndicat de la police n'est pas pour demain. Le gouvernement ne réfléchit pas à cette question qui constitue le point phare des revendications soulevées par les Unités républicaines de la sûreté (URS). Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé que «les choses ne sont pas encore claires». S'exprimant sur ce sujet en marge de la séance consacrée aux questions orales jeudi dernier au Sénat, M.Belaïz n'a pas exclu la possibilité de créer un syndicat. «Nous allons peut-être nous pencher à l'avenir sur cette question, en prenant en compte les aspects réglementaires et législatifs», a-t-il expliqué. En attendant, le ministre a fait savoir que «le gouvernement a décidé de la mise en place de commissions indépendantes et impartiales qui prendront en charge les promotions et sanctions en assurant des voies de recours et des garanties pour ce qui est du droit de défense ou de consultation du dossier». Le ministre de l'Intérieur a tenu à éclaircir que ce syndicat ne garantit pas le droit à la grève. «La grève ou le débrayage dans ces corps chargés d'assurer la sécurité sont interdits en Algérie et même ailleurs», a-t-il martelé en précisant que leur mission est noble et elle consiste à préserver l'ordre public. Autrement dit, M.Belaïz estime que le mouvement de contestation mené par les unités républicaines de la sûreté (USR) est interdit par la loi. La déclaration du patron de l'Intérieur se veut comme un message clair et précis aux éléments du corps constitué. Revenant sur la Protection civile qui s'apprêtait à gagner le rue, le ministre de l'Intérieur a démenti l'information. Selon lui, il s'agit «d'une rumeur colportée par des fonctionnaires révoqués pour fautes graves». Se voulant convaincant, M.Belaïz persiste et signe: «C'est une rumeur totalement infondée.» Il a expliqué que les revendications du corps de la Protection civile ont été traitées dans le cadre de la prise en charge de la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires de la Sûreté nationale. M. Belaïz a, en outre, rappelé que le gouvernement avait pris en charge toutes les revendications socioprofessionnelles soumises par des agents respectables qui accomplissaient leur mission avec «professionnalisme». «Elles ont été examinées et satisfaites. Tout est rentré dans l'ordre», a-t-il dit. Par ailleurs et au sujet de la région de Ghardaïa, le ministre a affirmé que celle-ci a retrouvé la sécurité et la stabilité et que la situation est «maîtrisée». «La situation est actuellement maîtrisée à Ghardaïa» et la région a retrouvé la sécurité et la stabilité», a-t-il assuré. Selon lui, tous les établissements éducatifs et les commerces de la wilaya «fonctionnent normalement». Rappelant les événements qu'a connus la wilaya, le ministre a indiqué que la situation a été marquée ces derniers mois par le retour de la sécurité et de la stabilité, ce qui a, a-t-il dit, «réconforté les coeurs des Algériens et des Algériennes». Par la même occasion, M.Belaïz a appelé à faire prévaloir «la raison et la sagesse» en abordant cette question «sensible». A propos de la situation au niveau des frontières, M.Belaïz a affirmé que l'Armée nationale populaire (ANP) «est déterminée à consentir tous les efforts pour protéger le pays et les frontières nationales». «L'Etat ne ménage aucun effort pour la protection du pays et la sécurisation des frontières nationales», a-t-il assuré en rappelant toutefois les engagements de M.Gaïd Salah.