Agissant comme principal actionnaire de l'entreprise sidérurgique, le partenaire indien au sein d'ArcelorMittal-Annaba, nargue la règle des 51/49% et continue de décider seul sans consultation de l'Etat algérien sur le devenir et la gestion du complexe sidérurgique de Annaba. Une situation loin du goût de l'Etat algérien qui ne s'est pas empêché de réagir. Ainsi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en garde ce partenaire quant à la prise unilatérale d'une quelconque décision relative à la gestion du complexe sidérurgique, avons-nous appris de source proche du dossier. Cette mise en garde est motivée par le fait que l'Etat algérien détient la majorité des actions, à savoir 51% des parts du complexe sidérurgique. Dans le même sillage, on apprend que l'Etat algérien a refusé l'octroi d'un emprunt de 800 millions de dollars demandé par le géant de l'acier dans le monde. Par ailleurs et selon les dernières informations qui nous ont été apportées par les soins de notre source, la réunion qui a regroupé jeudi dernier Abdelmalek Sellal, Premier ministre et le directeur du groupe indien de l'acier dans le monde, s'est soldé par la prise de plusieurs décisions, dont la relance de l'activité sidérurgique au sein du géant de l'acier en Algérie. Lors de la réunion, le Premier ministre a vivement réprimandé les responsables du complexe d'El Hadjar, le directeur du groupe indien notamment, les instruisant de ne prendre aucune décision sans la consultation du partenaire majoritaire en actions, l'Etat algérien en l'occurrence, conformément au contrat de partenariat et à la règle des 49/51% notamment, devait révéler notre source. Une règle qui donne pleins pouvoirs à l'Etat algérien, après la renationalisation de l'entité à hauteur de 70%. Selon les précisions apportées par la même source, les mises en gardes, voire un avertissement ont été formulés, à l'encontre des responsables d'ArcelorMittal/ Annaba par le gouvernement algérien, sur la base de décisions prises sans consultation des autorités algériennes. De ce fait, Abdelmalek Sellal, Premier ministre, a convoqué tous les partenaires pour assister à la réunion du conseil d'administration qui devra se tenir la semaine prochaine. La rencontre sera axée sur la situation conflictuelle prévalant au sein de cette entité économique, depuis plus de six mois. En somme, débattre tous les dossiers en suspens et, par conséquent, prendre une décision définitive quant à un avenir et un climat stables dans le complexe d'El Hadjar Annaba. Selon la même source, seront à l'ordre du jour de cette rencontre, deux importants dossiers. Il s'agirait notamment de la réorganisation et la relance de l'activité au sein du complexe sidérurgique et du dossier relatif aux cycles de formation des sidérurgistes, entre autres points qui seront soulevés durant la réunion. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le HF2 a été réactivé par des cadres algériens après un arrêt de plus de quatre mois, occasionnant une perte de plus de 200 millions de dollars. En outre, il convient de rappeler que l'arrêt de ce poumon du complexe (AMA), ArcelorMittal Annaba, avait suscité une forte inquiétude au sein du collectif des sidérurgistes, notamment après l'échec de plusieurs tentatives de sa réanimation, par les experts russes, auxquels avait recouru la direction d'ArcelorMittal/Annaba. Rappelons que l'arrêt du HF2, qui alimente les deux aciéries à oxygène en fonte liquide, avait donné lieu, à une première mesure de la direction générale d'ArcelorMittal Algérie portant dispatching des travailleurs du laminoir à froid (LFR), vers d'autres installations et structures de l'usine.