«à ce jour, le projet a coûté à l'Algérie une bagatelle de 100 millions de dollars.» Le ministre de l'Industrie, El-Hachemi Djaâboub, a formellement démenti hier, l'information qui lui a été imputée par la presse ayant trait à la «mort» du projet de la construction automobile, Fatia. «Le projet de réalisation du complexe de la fabrication de l'équipement et du montage de véhicules, Fatia, implanté à Tiaret, n'est pas mort. Il est même prêt à 90%», a souligné d'emblée le ministre de l'Industrie dans son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le ministre de l'Industrie revient ainsi sur ses propres déclarations faites lundi dernier en marge de la tenue de l'Assemblée générale ordinaire de la Confédération algérienne du patronat (CAP), organisée à l'hôtel Hilton. En effet, le ministre de l'Industrie a rassuré par là même, que «le complexe sera opérationnel l'année prochaine, au plus tard». Tout en poursuivant qu'«à ce jour, le projet a coûté à l'Algérie une bagatelle de 100 millions de dollars». A se demander maintenant si le complexe de la fabrication et du montage de véhicules Fatia continue à exister virtuellement, réussira-t-on un jour à matérialiser cet important projet. Il convient de souligner que le même ministre a annoncé au mois de mars dernier que «la première fournée de véhicules de tourisme fabriqués en Algérie sortira des usines de Fatia avant la fin de l'année en cours et ce, à la faveur d'une amélioration nette de l'environnement international de l'Algérie ainsi que des diverses négociations que notre pays est en voie de finaliser, notamment avec les partenaires étrangers spécialisés dans la construction automobile...». Dans ce sens, El-Hachemi Djaâboub a annoncé l'arrivée prochaine de deux constructeurs étrangers de l'automobile, sans toutefois décliner leurs noms ni les pays de leur provenance. «Cela pour combler la demande du marché national en matière de véhicule». Il convient de souligner ici que quelque 120.000 véhicules entrent en Algérie chaque année, dont 70.000, sont vendus à l'état neuf par les concessionnaires, 30.000 autres véhicules importés, ont moins de trois ans. A cet égard, le ministre de l'Industrie a beaucoup insisté sur l'importance que revêt le marché de l'automobile algérien qui n'est, jusqu'à présent, pas estimé à sa juste valeur. Un marché qui reste à explorer, d'autant plus que l'importation de véhicules en Algérie enregistre une nette augmentation.