La route reliant Ouaguenoun à Tizi Ouzou, ne peut aucunement contenir autant de milliers de voitures et de bus en même temps Des milliers de citoyens et d'automobilistes ont eu affaire à un véritable supplice. La ville de Tizi Ouzou était quasiment inaccessible durant toute la journée d'hier (dimanche) pour l'ensemble des citoyens qui voulaient s'y rendre à partir de l'entrée Est. Des milliers de citoyens et d'automobilistes ont eu affaire à un véritable supplice car, devant l'obstruction de la RN12, même rebrousser chemin leur était une option impossible. Les concernés sont restés tout bonnement immobilisés en pleine autoroute pendant des heures. Ce sont les citoyens des habitations précaires situées à Oued Aïssi, non loin de l'hôpital Fernane Hanafi, qui sont derrière cette action de protestation d'un nouveau genre. Ayant sans doute eu vent du fait qu'après une action similaire, les habitants de la cité Mokadem ont eu gain de cause et les clés de nouveaux appartements, les habitants du bidonville de Oued Aïssi ont tenté leur chance, hier. Avant même que le jour ne se lève, des dizaines de citoyens ont commencé à barricader ladite route, la plus fréquentée et la plus dense de la wilaya, faut-il le rappeler. Ils ont fait usage de toute sorte d'objets afin d'obstruer les deux sens de la chaussée à six voies. De ce fait, les véhicules en provenance de plusieurs dizaines de communes de la wilaya, sises à l'Est, n'ont pu aller plus loin. Il s'agit notamment des citoyens de plusieurs daïras comme Azazga, Azeffoun, Bouzeguène, Larbâa Nath Irathen, Mekla, etc. Cette action de protestation a causé d'énormes désagréments aux citoyens, d'autant plus qu'elle est intervenue durant le premier jour de semaine où le flux automobile est particulièrement important. Croyant avoir trouvé la parade, une bonne partie des automobilistes ont cru bien faire en tentant de rallier la ville de Tizi Ouzou via Tamda puis Tala Atmane. Mais les choses n'ont fait qu'empirer en fin de compte. La route reliant Ouaguenoun à Tizi Ouzou, ne pouvant aucunement contenir autant de milliers de voitures et de bus en même temps, a également subi le même sort puisqu'elle est restée bloquée à partir de Tiplakine, soit onze kilomètres avant d'arriver au chef-lieu de la wilaya. Et par conséquent, les automobilistes de cette autre partie de la wilaya ont aussi dû rebrousser chemin. Il s'agit des résidents des communes de Ouaguenoun, Boudjima et Aït Aïssa Mimoun. Les centaines, voire le millier de personnes, qui travaillent à Tizi Ouzou ville n'ont pas pu, non plus, être au rendez-vous. Des milliers d'étudiants, de stagiaires et d'élèves, restés coincés, ont été contraints de sécher les cours. Une cacophonie indescriptible a régné notamment tout au long de la route reliant le chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou à Oued Aïssi mais aussi à Chaâib. Il en a été de même sur le tronçon routier Tizi Ouzou-Ouaguenoun. Le stress des automobilistes et des voyageurs a atteint son paroxysme. Les forces antiémeute ne sont pas intervenues. Il y a lieu de rappeler que ce n'est pas la première fois que cette route à grande circulation soit bloquée par des citoyens afin de faire valoir leurs revendications. Les habitants du village Sikh Oumeddour ont, à maintes fois, fermé ce chemin, pour interpeller les autorités locales sur une multitude de problèmes qu'ils vivaient.