Elogieux, le journal américain The Financial Times (TFT), a encensé le rôle de la diplomatie algérienne dans une analyse publiée hier. Faisant le parallèle entre la lutte contre le terrorisme que le peuple algérien et ses services de sécurité ont mené avec héroïsme, le journal a soutenu que la diplomatie algérienne est une véritable arme d'assaut. «L'Algérie ajoute la diplomatie à son arsenal antiterroriste», a indiqué l'article du journal. Le Financial Times relève que l'Algérie a placé au centre de sa stratégie d'action régionale et internationale, une «diplomatie robuste» pour faire face à la menace antiterroriste. De même qu'il souligne la détermination de l'Algérie à utiliser les «leviers diplomatiques», en plus des «avions de guerre, des fusils et des chars». Le journal énumère les différentes initiatives menées par l'Algérie, notamment les médiations entreprises par le gouvernement algérien pour le règlement des crises aussi bien au Mali qu'en Libye. «Nous sommes des exportateurs net de stabilité» aime répéter le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra. Et ce n'est pas par hasard que les différents acteurs maliens discutent actuellement à Alger d'une sortie de crise, sous l'égide de la diplomatie algérienne, rappelle le FT. Il affirme également que l'Algérie a joué un rôle-clé dans la transition pacifique opérée en Tunisie, en facilitant les contacts entre les islamistes d'Ennahda et les «dirigeants laïcs», en contribuant à la sécurisation des frontières et à travers une aide financière conséquente de 250 millions de dollars. Par ailleurs, le gouvernement algérien tente également une médiation en Libye voisine, entre les différents acteurs de la crise, dans le but d'éviter que le pays ne sombre davantage dans le chaos, toujours selon le journal. Face à un contexte géostratégique et régional très complexe, l'Algérie se devait d'innover pour résister aux multiples menaces qui la guettent. Pour le FT, l'Algérie a alors assumé son rôle de leader dans la région. Le quotidien américain énumère les multiples menaces et foyers de tension auxquels fait face l'Algérie. A l'Est, la Tunisie favorisé l'émergence du groupe islamiste radical d'Ansar Echaria (partisans de la charia) après la révolution des Jasmins, même si la situation tend à se calmer dans ce pays voisin qui vient de réussir un début de transition, en attendant l'élection d'un président. Au Sud-Est, la Libye sombre dans le chaos, suite à l'intervention militaire de l'Otan qui a conduit à la chute du régime du colonel El Gueddafi. Depuis lors, le pays est livré aux milices armées islamistes et un Etat central déliquescent. Le journal rappelle que la Libye est devenue un foyer et une zone de repli pour les groupes terroristes, rappelle le journal. Au Sud, le Mali était menacé de disparition par une alliance de circonstance composée d'Al Qaîda, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), et les rebelles Touareg d'Ansar Eddine et du Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla). Face à cette grave instabilité régionale, l'Algérie a renforcé sa présence militaire en accentuant sa surveillance des frontières. Il fallait faire face à une menace multiple née d'une collusion de fléaux: le narcotrafic, le terrorisme, la contrebande et l'immigration clandestine. Il fallait un Etat solide pour résister à une pareille situation, analyse le journal non sans souligner: longtemps seule en première ligne du combat contre le terrorisme, l'Algérie fait désormais figure de référence mondiale en la matière.