Le gouvernement soudanais et les rebelles du Kordofan-Sud et du Nil-bleu ont ajourné leurs pourparlers de paix à Addis-Abeba tard lundi soir, «pas trop loin» d'un accord selon les médiateurs. Le médiateur en chef pour l'Union africaine, Thabo Mbeki, a estimé que les deux parties avaient fait preuve d'un «grand sérieux» au cours des discussions, qui ont duré une semaine. «Nous ne sommes vraiment plus loin de conclure le genre d'accord de paix dont le pays a besoin», a poursuivi l'ex-président sud-africain devant la presse. Les combats ont débuté peu avant l'accès à l'indépendance du Soudan du Sud en 2011, quand des ex-rebelles de la branche Nord du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N) ont repris les armes. Plusieurs sessions de négociations se sont dans le passé soldées par des échec, les deux camps étant incapables d'instaurer un cessez-le-feu. «Nous sommes déterminés (...) à ce que les choses changent au Soudan, et nous pensons que nous sommes sur la bonne voie», a déclaré le chef de la délégation rebelle, Yasir Arman. «Nous avons avancé vers ce que nous espérons sera la conclusion de la paix», a de son côté affirmé le chef de la délégation soudanaise, Ibrahim Ghandour. «Nous sommes venus avec le coeur et l'esprit ouverts, afin de conclure la paix (...) pour mettre fin aux souffrances de notre population». Aucune date n'a cependant été fixée pour la reprise des discussions. Comme au Darfour, les conflits dans le Kordofan-Sud et le Nil-bleu sont alimentés par la rancoeur des populations non arabes, qui se disent négligées et discriminées par le régime de Khartoum.