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Quelques bonnes questions
SAÂDANI S'INTERROGE SUR LE REFUS DE L'OPPOSITION DE LE SUIVRE
Publié dans L'Expression le 20 - 11 - 2014

Le patron du FLN bouge. Il ne cesse de bouger d'ailleurs depuis que certains se sont fixé pour tâche essentielle de secouer le bas du fauteuil sur lequel il est assis pour l'en faire descendre. Une activité devenue commune depuis quelque temps dans la maison. Il multiplie les déclarations d'intention, les déclarations de principe sans oublier les déclarations tout court. Il a ouvert les bras aux gens du FFS pour dire par la suite qu'il ne s'est entendu sur rien avec eux mais qu'ils sont d'accord sur tout sauf à propos d'une ligne qu'il voit rouge, d'un certain côté, alors que les autres la voient aussi rouge mais d'un côté différent.
Il bouge sans pour autant trop vouloir donner l'impression qu'il bouge. S'il y a eu rencontre entre le FLN et le FFS, c'est parce que cela entre dans un cadre bien défini. Interrogé sur la possibilité de rencontrer Hamrouche, Saâdani dévoile ce cadre de manière claire et sans ambiguïté. «On ne rencontre pas les personnes mais les partis.» Ainsi, au FLN, on reçoit les partis, pas les individus.
Comprendre par-là que c'est le FFS que Saâdani a rencontré à Hydra pas la délégation du FFS et qu'il rencontrera un jour le RND mais pas Bensalah, que le MSP peut-être aussi sera-t-il rencontré un jour mais pas Makri et, évidemment le PT aussi sera de la rencontre un jour, mais pas Hanoune. C'est un choix difficile à assumer et à expliquer certes, mais un choix quand même que fait Saâdani et qui assume pleinement. Une question subsiste cependant: comment fait-on pour rencontrer un parti? Et comment se déroule la rencontre exactement?
Saâdani, en vieux routier de la politique «made chez nous» devait, d'abord, dans un premier temps, ne réagir à aucune attaque et à aucune accusation. Il devait d'abord tenter d'atteindre l'objectif qui lui était assigné. Mais, à un moment, il devait nécessairement dépasser ce stade où l'on fait semblant de ne pas réagir aux accusations des autres et à leurs manoeuvres pour passer, à son tour, à l'attaque et aux manoeuvres.
On l'a vu avec l'organisation de la rencontre avec les mouhafedhs qui sont près de 80 pour seulement 48 wilayas, chose qui n'a, semble-t-il, étonné personne car l'augmentation du nombre de ces représentants du FLN au niveau des wilayas n'est qu'une simple question d'anticipation sur le prochain découpage administratif, comme l'ont noté certains observateurs sans y apporter aucun commentaire! Une rencontre qui a servi, à dire en choeur synchronisé, à l'actuel patron de Hydra. Mieux, nous dit-on, les mouhafedhs auraient reçu instruction d'envoyer leur «presque quatre-vingt» soutiens indéfectibles depuis tout le territoire national. Non, depuis plus que le territoire national car celui-ci ne compte que 48 mouhafedhs normalement!
En tant que chef du plus grand parti, Saâdani se voit investi de la tâche, naturelle allions-nous dire, de faire face à l'opposition, de commenter toutes leurs démarches et de réagir à toutes leurs déclarations. Mais, dans cette entreprise un peu trop lourde pour les épaules de l'homme, il est des choses qu'il n'arrive pas à assimiler et d'autres qu'il ne comprend pas. Alors, il s'exclame, étonné et presque au bout de la stupéfaction, «Comment se fait-il qu'un parti [Le FLN] au pouvoir ose aborder des questions aussi sensibles que l'Etat de droit, les droits de la presse, ceux de l'opposition et les partis qui se réclament de l'opposition n'ont pas marché avec lui?». Bonne question ou, «Bou quistiou!» comme l'aurait dit Athmane Ariouat.
Oui, pourquoi est-ce qu'ils ne suivent pas le FLN alors qu'il n'aborde que des questions sensibles comme l'Etat de droit, les droits de la presse, les droits de l'opposition? Difficile question que celle posée par Saâdani cette fois car c'est là une question qui a tellement de réponses qu'elle n'en a plus. L'opposition ne tient même pas à répondre. Mais Saâdani, convaincu que son parti a un rôle éminemment important à jouer dans la période actuelle, n'hésite devant aucun moyen de faire passer ses déclarations pour pouvoir rassembler autour de lui et de sa démarche. La télévision et les téléscripteurs ne suffisent plus, comme du temps du parti unique, alors il fallait trouver autre chose surtout que la Cnltd vient d'opposer un refus ferme à la demande d'une rencontre formulée par le FFS, ce FFS que l'histoire retiendra bien qu'il est passé par Hydra. Devant le comportement (qu'il ne comprend pas) de l'opposition, le patron du FLN a décidé de voir certains de ses amis. Ceux avec lesquels il partagerait, selon le découpage actuel de la scène politique nationale du pays, quelques affinités constitutionnelles, quelques préoccupations électorales serrées et quelques visions en ce qui concerne l'avenir du pays.
Il est, bien sûr, difficile de dire si Saâdani a vu Benyounès pour discuter d'une éventuelle action commune à entreprendre, entre alliés du pouvoir ou s'il l'a fait pour essayer de faire vendre ses «grands chantiers» car Benyounès est aussi, ne l'oublions pas, ministre du Commerce. Et voilà une autre «bou quistiou» à laquelle on ne tenterait même pas de répondre!


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