Ils continuent à se faire saigner et appréhendent avec angoisse le Ramadan. Le prix de la pomme de terre ainsi que celui d'autres légumes de la saison n'ont pas l'air de se normaliser alors que le tubercule est disponible dans tous les marchés de la ville de Sidi Bel Abbes. De ce fait, les marchands devraient revoir les tarifs à la baisse. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Actuellement, la pomme de terre est cédée à 40, 50 et 60 DA le kg selon le calibre et c'est à prendre ou à laisser. Par ailleurs, au marché de gros, la pomme de terre était écoulée auparavant à 30 DA le kg au prix de gros et subitement, elle est proposée à 45 et 50 DA. Des consommateurs s'y approvisionnent directement par cageots entiers de peur que le prix ne grimpe pendant les premiers jours de Ramadan. Par ailleurs, cette hausse très significative du prix de la pomme de terre a influé également sur d'autres légumes. Par exemple, la tomate connaît également la même tendance à la hausse. A titre indicatif, la tomate de premier choix, qui ne dépassait pas 35 DA, est passée à 55 DA le kg. Même le prix des viandes blanches et rouges a augmenté. Ainsi, que ce soit au marché populaire de la « Gréba » ou encore au souk el-fellah, les tarifs varient d'un boucher à un autre. Le poulet est cédé à 225 DA le kg, la viande ovine oscille entre 460 et 520 DA et la bovine est à 560 DA le kg. A Sidi Bel Abbes, les familles aux bourses modestes, qui subissent les conséquences depuis plus d'un mois, n'y comprennent rien et se demandent par quel miracle elles vont gérer le ramadan avec un porte-monnaie déjà malmené.