Après avoir lancé la première opération de livraison des dix premières cartes, le 22 octobre 2014 par Hamid Grine, ministre de Communication, la Commission nationale de la carte de journaliste professionnel a enregistré la livraison de plus de 380 cartes de journalistes professionnels comme premier quota sur les 1700 dossiers déposés au niveau du siège de la commission, a-t-on appris hier, auprès de Mohamed Chibah, président de la commission. Le deuxième quota des cartes est en cours, dont la moyenne de fabrication à raison de 30 à 35 cartes/jour. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le nombre de journalistes de manière officielle, peut se situer au niveau de 2000 seulement à travers le pays, au lieu de 4000 ou 5000 journalistes que l'on avance tous azimuts. «L'expérience a montré qu'il est question de 15 journalistes seulement sur 150 personnes que l'on a enregistrées dans une wilaya de l'intérieur du pays. Les autres, ce sont des correspondants et autres pigistes qui travaillent dans d'autres secteurs mais qui se présentent en tant que journalistes. Aussi, il est temps de faire la part des choses afin de donner à chaque chose sa valeur», a révélé M. Chibah. Notre interlocuteur a ajouté que «la carte de journaliste professionnel devient obligatoire afin de mettre un terme à l'anarchie qui guette cette noble profession médiatique, et ce, même si l'on exerce toujours dans la presse», dira-t-il, rien que pour identifier la qualité professionnelle de la personne qui se présente dans différents organismes dans l'exercice de la profession de journaliste aux quatre coins du pays. Interrogé sur la question du renouvellement de la carte presse, dans le cas où un journaliste vient de changer d'organe de presse, le président de la commission, a souligné que l'opération est très simple. «Il suffit de déposer une nouvelle attestation de travail afin de justifier la position vis-à-vis du nouvel employeur, la carte de presse peut être renouvelée sur place», dira t-il. Au sujet de la prise en charge d'autres préoccupations socioprofessionnels des journalistes, le président de la commission a affirmé que «c'est une première opération qui permet de recenser les journalistes algériens avant de passer à d'autres étapes qui vont dans le sens de la prise en charge des conditions socioprofessionnelles des journalistes», dira-t-il tout en poursuivant qu'il y va dans le sens de l'amélioration et du développement du secteur des médias en Algérie. Installée pour une durée d'une année avant de connaître une nouvelle élection, la commission nationale de la carte de journaliste professionnel devra travailler dans la transparence totale afin d'éviter les tractations de coulisses de nombreuses personnes et circuits qui utilisent le métier de journalisme à des fins personnelles. «C'est un devoir de conscience.», nous dit-on.