Cet acharnement à le recruter est la preuve de la faillite de la formation chez nous. Des clubs de la division 1 ont déposé des demandes de licences pour les mêmes joueurs. On citera le cas de Atef Saâdi, le transfuge du CABBA pour lequel s'étaient engagés à l'enrôler le MCA et le CRB. Finalement, le Mouloudia a préféré retirer ses billes du jeu et laisser la place libre au Chabab. Saâdi sera qualifié dans ce dernier club. Plus délicat est le cas du joueur malien Mintou Doucoure. Là aussi, le Mouloudia d'Alger est impliqué mais a comme adversaire l'USMAlger. Ces deux clubs ont introduit un dossier sur ce joueur auprès de la LNF. Ce n'est pas celle-ci qui va l'étudier mais le service juridique de la FAF. Depuis l'histoire de l'USMBlida avec ses joueurs brésiliens, celle-ci veut se prémunir dans tous les transferts de joueurs étrangers vers l'Algérie. Elle a d'ailleurs imposé tout un cahier des charges pour que le joueur puisse être qualifié dans son nouveau club. Le problème avec Doucoure est de se demander s'il n'a pas signé dans les deux clubs. Le joueur ne connaît pas l'Algérie. Il n'y est jamais venu. Il a donc fallu se déplacer au Mali pour discuter avec lui. Selon ce que l'on sait, il aurait donné son accord à l'USMA via son agent, avant de se rabattre vers le MCA qui lui aurait fait une meilleure offre financière. La commission juridique aura à voir si oui ou non les dossiers des deux clubs peuvent être acceptés. Dans le cas où c'est oui, la suite plaide pour une probable qualification à l'USMA. En effet, pour obtenir le certificat de transfert de la fédération malienne, il faudra impérativement avoir l'accord du club formateur de Doucoure, le centre sportif Salif Keita. Or, ce dernier aurait donné sa préférence au club des Rouge et Noir. A moins que d'ici là les Mouloudéens tentent une ultime manoeuvre du côté de Bamako pou faire tourner le vent de leur côté. Mais pour éviter tout désagrément, on semble se diriger vers une demande de la commission juridique de la FAF à l'attention des deux clubs algériens pour qu'ils s'entendent à l'amiable. Du reste, s'ils venaient à s'entêter, la FAF pourrait jouer à l'empêcheur de tourner en rond et refuser de qualifier Doucoure chez nous pour avoir signé deux licences dans deux clubs différents. En tout cas, on espère que ce Doukoure là soit vraiment un joueur capable de galvaniser les nôtres et les inciter à se donner à fond pour s'imposer. Doucoure sort d'un centre de formation appartenant à un pays qui dispose de mille fois moins de moyens que le nôtre. Aller verser un tapis d'argent pour un joueur alors que l'on avait axé notre politique sur la formation, il aurait été plus simple de se servir ici chez nous. Une histoire de plus à méditer.