Cette formation qui ne montre aucun empressement, n'a pas fait l'évaluation de la première étape ni dévoilé sa proposition de sortie de crise. Le parti de Aït Ahmed persévère dans ses rencontres avec des partis et des acteurs de la société civile pour tenter de mobiliser autour de sa conférence nationale de consensus. Le vieux parti d'opposition qui n'a pas encore fait l'évaluation de la première étape, ne montre aucun empressement. La conférence nationale du consensus, dont la date et le lieu seront fixés conjointement avec tous les partenaires sera une toute autre étape. Le FFS ne désespère pas de convaincre ses partenaires sur le bien-fondé de sa démarche et pense déjà avoir fait un pas vers le consensus. Cela étant, il n'a pas dévoilé ses propositions qu'il compte présenter à la conférence nationale de consensus. Ce parti affirme qu'il est impossible d'arriver à un changement graduel et apaisé. Le FFS compte s'adresser au pouvoir réel, éventuellement l'armée, une fois arrivé à rassembler les acteurs politiques. En priorité, le parti consulte la société civile et les partis pour se regrouper autour d'un projet de propositions de sortie de crise. Le parti pense pouvoir faire évoluer les choses même si tous les partis au pouvoir mettent en avant la légitimité du président comme ligne rouge. Le parti qui souligne que la finalité de sa proposition est le retour au peuple, continue de croire qu' un consensus pourrait être dégagé autour de la nécessité du changement... Pour le FFS, ces consultations ont le mérite de réhabiliter le politique. Or, le FLN et le MPA reprochent au parti de Aït Ahmed d'avoir rencontré des personnalités politiques, notamment Mouloud Hamrouche et Ali Benflis. Jusqu'ici, le parti a recueilli l'appui du TAJ de Amar Ghoul et celui de l'avocat et homme politique, Aït Larbi Mokrane. Le premier a déclaré récemment que sa formation politique soutient l'initiative du FFS car elle sert l'intérêt général et non celui d'une quelconque partie ou groupe de partis. De son côté, Aït Larbi a affirmé qu'on ne peut pas affirmer qu'il existe un deal entre le FFS et le pouvoir pour sauver ce dernier, comme le prétendent certains. Par ailleurs, les députés contestataires du FLN dénoncent ce qu'ils appellent «les alliances secrètes et suspectes passées par Saâdani avec des partis politiques», allusion au FFS. D'un autre côté, à l'issue de sa dernière rencontre, l'instance de concertation et de suivi de l'opposition (Icso) qui a rejeté l'initiative du FFS, a établi son agenda relatif principalement à l'institution officielle d'une instance indépendante et permanente de gestion des élections, organisation d'élection présidentielle anticipée, constitution consensuelle, et enclenchement de nouveau processus électoral.