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Tout sur le «plan Bouteflika»
LE RÈGLEMENT DE LA CRISE SECURITAIRE
Publié dans L'Expression le 05 - 08 - 2004

Le président compte en finir avec les dossiers en suspens avant la commémoration du cinquantenaire de la guerre de Libération.
De tous les dossiers en suspens, qui continuent d'empoisonner, voire d'hypothéquer, le retour en force de notre pays sur le devant de la scène internationale, demeure, sans conteste, celui lié au règlement des «disparitions forcées». Longtemps mis sous le boisseau, objet de tiraillements multiples, suivant les clans au pouvoir ou se le disputant, ce dossier connaît présentement un début de solution qui, sans arranger tout le monde, semble être la voie médiane la mieux indiquée pour la phase actuelle. Farouk Ksentini, qui compte remettre son rapport au président dans un peu plus d'un mois, reçoit une centaine de familles quotidiennement pour leur proposer soit une indemnité de 100 millions de centimes avec classement du dossier, soit une pension avec poursuite des recherches. Dans le même temps, et tel que cet avocat l'avait laissé entendre, le charnier récemment découvert à Larbaâ, de 16 personnes «au lieu des 15 annoncées», ne serait que le premier d'une longue série que les autorités s'apprêteraient à exhumer sur la foi des révélations faites par des repentis rencontrés par la commission ad hoc. La tendance actuelle est de faire admettre à l'opinion que les disparitions, mais aussi les exécutions sommaires, étaient le fait des groupes terroristes. Ainsi, des sources sécuritaires vont jusqu'à nous révéler que des charniers pourraient même être mis au jour dans la redoutable forêt de Baïnem où le GIA d'Alger emmenait ses victimes entre 1996 et 1998 pour les torturer avant de les exécuter.
Il est vrai, nous dit-on, qu'il ne sera pas facile d'en finir d'un coup avec les quelque 7000 cas recensés. C'est pourquoi il s'agira avant tout de donner une impulsion et une orientation précise à un dossier que Bouteflika, nous dit-on, aurait classé «prioritaire» dans sa démarche, notamment celle d'en finir avec la crise sécuritaire. «L'accélération notable des évènements depuis un peu plus de deux mois trahit un rééquilibrage dans les rapports de force au sommet avec, en toile de fond, un tout puissant président, détenant désormais tous les leviers de commande.» Ce commentaire, fait par des cercles proches des milieux décisionnels rappellent que «Bouteflika, qui a longtemps souffert des handicaps liés à son premier mandat, ne perd pas de temps et donne l'air de profiter de chaque instant présent».
Il n'est que de se souvenir de quelle manière avait été orchestrée l'année passée la levée de boucliers concernant son plan portant réconciliation nationale pour comprendre tout le chemin parcouru. Le départ du général Mohamed Lamari, comme l'admettent la plupart des titres de la presse étrangère consultés hier, répond à cette logique. Il s'agirait, pour le président, d'écarter les «éradicateurs» les plus en vue, dont l'ancien chef d'état-major était une figure de proue principale, afin de ne pas gêner sa démarche, ni placer ces personnes dans des positions relativement inconfortables. Partant de ce constat, l'on comprend mieux le revirement d'Ouyahia qui ne rate plus une seule occasion, lors de ses sorties médiatiques, pour se déclarer réconciliateur, apportant ainsi son soutien à la ligne âprement défendue par le président.
A la lumière de ces observations, que confirment des sources proches de la présidence, citées par des médias étrangers, il y a fort à parier que d'autres officiers supérieurs fassent valoir leur droit à la retraite ou soient remplacés dans un avenir assez proche, probablement à l'occasion du cinquantenaire de la Révolution.
Ainsi, nos sources soulignent-elles que «même si le président, comme il le maintient dans son programme, souhaite aller vers une réconciliation totale, englobant aussi bien les islamistes que la Kabylie, la presse et les exclus du système, il n'en demeure pas moins que les terroristes qui en refuseront les termes seront pourchassés sans trêve jusqu'à ce que cesse toute violence dans le pays».
Les observateurs, qui avaient peut-être perdu de vue le contenu du fameux programme gouvernemental, sans doute inspiré par Bouteflika, savent à présent que le départ du général Lamari n'est que le prélude à une longue et importante mutation qui n'épargnera aucun segment important des instances étatiques.
Les observateurs sont unanimes à considérer que Bouteflika, qui a bénéficié d'un véritable plébiscite lors de la dernière présidentielle, n'en souhaite pas moins drainer derrière lui un maximum de partis et de personnalités qui comptent dans le pays. «Car, en plus de la fameuse alliance présidentielle, soulignent-ils, au sein de laquelle la crise du FLN perdure, Bouteflika souhaiterait jouir du soutien de mouvements avant-gardistes à l'instar du FFS et du PT en matière de réconciliation afin de crédibiliser sa démarche.» L'on évoque ainsi des rapprochements dans ce sens, sans qu'il ne soit question pour le moment d'élargir la coalition gouvernementale. Le président aurait surtout besoin de soutiens crédibles, efficaces et discrets qui demeurent hors des circuits décisionnels.
Toujours est-il qu'il faudra s'attendre à de plus en plus de changements, mais aussi à une plus grande accélération, laquelle ne s'est même pas calmée, comme c'est de coutume, en pleine saison caniculaire.


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