Des échéances qui connaîtront certainement un retard. Prévu pour jeudi dernier, dans le but d'examiner le programme d'action du premier secrétaire, M.Mustapha Bouhadef, le conseil national du FFS, dont les membres étaient présents en force, a vu ses travaux prendre une autre tournure. Le conseil national a attendu vainement l'arrivée de M.Bouhadef, ce dernier n'a pas jugé utile de se présenter. M.Bouhadef, a-t-on appris, a maintenu le cap et n'a pas accepté de composer avec l'ancienne équipe, pratiquement toute maintenue par M.Hocine Aït Ahmed. Il ambitionne de diriger une équipe où se côtoieraient les anciens, entre autres, Bouaïch, Bouakouir et Djeddaï. Les mêmes sources, qui précisent que M. Bouhadef avait déjà claqué la porte la semaine écoulée, avant que de revenir à de meilleurs sentiments, avait pris attache avec M.Hocine Aït Ahmed, une première fois. Lors de cette première rencontre, M.Bouhadef avait eu les coudées franches pour constituer son équipe. Mais, ajoutent nos sources, entre-temps, le président du FFS aurait été touché par d'autres personnes soutenant l'ancienne équipe et lui auraient brossé un tout autre tableau du parti. Ce qui s'est traduit, lors de la seconde entrevue Bouhadef-Aït Ahmed, par le maintien de tout l'ancien personnel du secrétariat sortant. C'est ce qui aurait fait réagir M.Bouhadef qui, une seconde fois, vient de se retirer «sous la tente». Contacté, jeudi, par le conseil national qui lui a fait part de l'état des lieux, M. Hocine Aït Ahmed a procédé à la nomination d'un intérimaire, M.Ali Laskri, ancien secrétaire national au monde du travail et à la solidarité dans le cabinet sortant. Entre-temps, le conseil national qui ne veut en aucun cas créer un antagonisme entre lui et le président du parti, entend adopter une motion qu'il adressera à M.Aït Ahmed. dans cette motion, nos sources affirment que «le conseil national dressera un état sans complaisance de la situation du parti». Présents en force, lors de la rencontre de ce jeudi, les membres du conseil national ont apparemment opté pour «un changement radical» et prônent «une démarche nouvelle afin que le parti retrouve sa place, toute sa place au sein de l'échiquier politique national». Il reste que ces difficultés vont très certainement avoir des impacts sur les échéances internes au FFS: conférence d'audit, convention nationale et IVe congrès du parti. Des échéances qui connaîtront certainement un retard. Enfin, il est à souligner que la base du parti se dit confiante en l'avenir. Pour elle, «ce ne sont pas ces petits incidents de parcours qui peuvent briser l'élan». Il n'en demeure pas moins que pour beaucoup, «l'épisode Bouhadef induira très certainement des visions nouvelles au sein du FFS».