Le premier pays visé, selon un site Internet, serait l'Italie. La panique est encore montée d'un cran hier, dans la plupart des capitales occidentales à la suite d'une nouvelle menace d'Al-Qaïda, annonçant d'imminents attentats, notamment contre l'Italie. Un groupe lié au réseau Al-Qaïda a en effet appelé hier ses cellules en Italie à se préparer à frapper partout dans ce pays à l'expiration d'un délai de 15 jours fixé le 1er août à Rome pour quitter l'Irak. «Nos cellules à Rome et dans le reste des villes italiennes se sont préparées (...). Le délai fixé à votre gouvernement approche de sa fin. Si vous êtes sages, prenez la décision du retrait d'Irak. Autrement, tout endroit sera une cible après la fin du délai», peut-on lire sur un communiqué attribué par un site islamiste au groupe des Brigades Abou Hafs al-Masri, connu pour être proche d'Al-Qaïda. «La guerre approche. Nous vous appelons à vous préparer à frapper tout objectif devant vous après l'expiration du délai fixé au gouvernement italien. Faites goûter (au Premier ministre italien Silvio Berlusconi et à sa clique l'amertume du sang qu'il ont fait goûter au peuple irakien», ajoute le texte dont l'authenticité ne peut être vérifiée. Le 1er août, le journal arabe basé à Londres, Al-Qods Al-Arabi, avait affirmé avoir reçu un communiqué du même groupe, menaçant d'attaquer les Italiens partout dans le monde si Rome ne retirait pas ses soldats d'Irak dans les 15 jours. Le 16 juillet, le même groupe avait menacé l'Italie d'un bain de sang comparable à celui des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis si M.Berlusconi restait au pouvoir. Les Brigades Abou Hafs al-Masri ont revendiqué les attentats à la bombe du 11 mars 2004 à Madrid, qui ont fait 191 morts, ainsi que le double attentat d'Istanbul en novembre 2003 (25 morts). Il semble que les attentats espagnols, du 11 mars passé, avec le séisme politique que l'on sait, suivi par le retrait d'Irak des troupes ibériques ait encouragé le groupe d'Abou Hafs à suivre la même démarche contre la politique de Berlusconni. Dans le même temps, l'alerte est maintenue au niveau des Etats-Unis, même si les raisons ne semblent pas être les mêmes. Bush, mis en difficulté par son principal concurrent, le démocrate John Kerry, donne l'air de vouloir jouer à fond la carte de la menace terroriste. C'est pourquoi il va jusqu'à se baser sur des documents ante-11 septembre, subitement découverts par ses services, pour décréter l'alerte orange, c'est-à-dire très élevée, afin de pousser les Américains à voter en faveur de «l'ordre et la sécurité».