Al Qaîda vient de lancer un ultimatum aux autorités italiennes pour rapatrier leurs troupes d'Irak. «Suivez l'exemple des Philippines et de l'Espagne. C'est la juste voie qui vous garantit la sécurité», avertit l'organisation d'Oussama Ben Laden dans un communiqué diffusé sur son site Internet. Ce n'est pas la première fois que de telles menaces sont adressées aux pays occidentaux engagés dans la guerre en Irak. C'est le deuxième message portant menaces d'actes terroristes que reçoit l'Italie en moins de dix jours. Le 16 juillet dernier, un communiqué diffusé sur un site Internet lié à l'organisation Al Qaîda, et signé par les Brigades d'Abou Hafes Al-Masri menace de s'en prendre à l'Italie si le président du Conseil, Silvio Berlusconi, ne démissionne pas. Dans cette déclaration, le groupe somme les Italiens de se débarrasser de l'inefficace Berlusconi, sinon nous brûlerons l'Italie. Berlusconi vous entraîne vers davantage de sang et dans l'esclavage absolu face à l'Amérique, souligne le communiqué qui menace, si Silvio Berlusconi ne part pas: «Le prochain message sera sur votre sol, et non sur Internet.» Un mouvement se présentant comme la branche européenne d'Al Qaîda, baptisé «Groupe islamique de l'unicité divine», organisation Al Qaîda Europe menace de commettre des attentats en Italie si Rome ne satisfait pas à ses exigences. Les brigades d'Abou Hafes Al-Masri ont revendiqué plusieurs attaques en Occident, notamment l'attentat de Madrid le 11 mars, l'attaque contre le contingent italien à Nassiriya (Irak) qui avait fait 19 victimes, l'attentat du quartier général de l'ONU à Baghdad en août dernier et celui de novembre 2003 à Istanbul.